Après une condamnation pour abus de position dominante, Google va mettre en place cette mesure pour se conformer aux exigences de l'Union Européenne
S'appuyant sur des documents confidentiels, le magazine en ligne The Verge suggère que la suite d'application « Google Mobile Service » pourrait coûter jusqu'à 40 $ par smartphone.
Le constructeur pourrait alors soit choisir de facturer cette somme sur le prix du téléphone soit choisir de ne pas préinstaller la suite.
Cette nouvelle tarification pourrait intervenir au premier février 2019. Affaire à suivre.
Google modifie ses pratiques commerciales vis-à-vis de ses partenaires européens. D'après The Verge, le moteur de recherche va désormais facturer aux constructeurs d'appareils utilisant Android l'installation de ses applications Google Recherche et Google Maps.
Une mesure pour se conformer à l'UE
Ce changement dans la politique commerciale de Google est lié à l'amende de 4,3 milliard d'euros que l'Union Européenne a infligé au moteur de recherche en juin dernier. Google a été accusé d'abuser de la position dominante de son système d'exploitation mobile Android afin de pousser l'utilisation de ses services. Google a fait appel de la décision, mais devance la Commission en présentant ces nouvelles mesures spécifiques au marché européen.Les fabricants de smartphones ou tablettes commercialisant leurs produits en Europe pourront désormais utiliser un fork Android dans leurs produits, c'est à dire une version du système qui ne comprend pas les applications Google pré-installées, ni l'accès au Google Play Store. Les constructeurs pourront également n'installer que certains applications Google. Jusqu'ici, ils étaient obligés de proposer l'ensemble des logiciels du moteur de recherche même s'ils ne voulaient que proposer Google Maps à leurs clients.
Recherche et Chrome, les poumons économiques de Google
Mais cette liberté a désormais un coût. Google va proposer une licence d'utilisation payants à tous les fabricants souhaitant pré-installer Google Recherche et Google Chrome dans leurs appareils mobiles. Bien évidemment, ces deux logiciels sont les plus importants pour le business de Google, qui permet à la fois de récolter les données utilisateur et d'afficher le plus de publicités.Google se justifie en expliquant que ces deux applications participent au financement du développement et à la distribution gratuite d'Android. Le moteur de recherche rappelle au passage que le système d'exploitation restera « gratuit et open-source ».
Ces nouvelles mesures entreront en vigueur dès le 29 octobre. On ne sait pas aujourd'hui si les constructeurs vont répercuter le prix de cette licence sur le tarif de leurs appareils.