Si le paiement NFC entre petit à petit dans les mœurs des Français, l'adoption de ce nouveau mode de règlement n'est pas aussi rapide que chez nos voisins européens.
Pour beaucoup, le paiement sans contact, qu'il soit réalisé avec sa carte bancaire ou depuis son smartphone, est devenu un réflexe. Une étude vient toutefois démontrer que son adoption n'est pas aussi évidente pour l'ensemble des Français.
Une progression continue, boostée par la crise sanitaire
La société SumUp, qui commercialise des terminaux de paiement mobiles pour les commerçants, a réalisé une étude complète sur le sujet qui nous apprend plusieurs choses.
En 2022, 68 % des Français déclarent utiliser régulièrement le paiement sans contact, une hausse de 3 % en un an. La crise sanitaire en 2020, ainsi que le relèvement de la limite de paiement, de 30 à 50 euros, a visiblement encouragé de plus en plus de clients à régler leurs achats sans insérer leur carte bancaire dans le terminal de paiement.
Les régions Île-de-France et Hauts-de-France sont celles avec le taux d'adoption le plus fort, 76,9 % des sondés déclarent, en effet, utiliser souvent ce mode de paiement. Les Pays de la Loire, la Bretagne et la région Centre-Val de Loire suivent dans le classement.
La croissance est néanmoins très forte dans d'autres régions, comme la Bretagne (+8,9 %), la Corse (+6,9 %) et la Normandie (+6,3 %).
Une adoption encore lente, et un panier moyen en baisse sur 2022
Cette bonne dynamique n'est toutefois pas aussi forte que chez nos voisins. Au Royaume-Uni, ce sont 90 % des personnes interrogées qui déclarent utiliser le paiement sans contact. En Suisse ils sont 85 % à avoir adopté le règlement NFC, contre 78 % en Italie. Seule l'Allemagne est derrière la France avec un taux d'adoption de « seulement » 67 %.
Le panier moyen, étudié chez les restaurateurs, est également en baisse de 2,6 % avec un montant de 28,3 euros en 2022. Il était de 29,1 euros en 2021. Au plan national, tous secteurs d'activité confondus, le panier moyen chute de 3,8 %. Les Pays de la Loire et les Hauts-de-France sont les régions où le montant moyen dépensé tombe le plus lourdement. Cela peut s'expliquer par l'inflation qui a mis sous pression le pouvoir d'achat des Français qui ne préfèrent plus multiplier les petites dépenses.
Source : étude SumUp