Superstars à la fin des années 90, les PDA conçus par Palm sont peu à peu tombés dans l'oubli. Un archiviste habité d'un devoir de mémoire à l'égard de ces ancêtres du smartphone a mis en ligne une bibliothèque regroupant quelque 560 applications Palm OS.
Le smartphone est aujourd'hui omniprésent, et s'il existe sous la forme qu'on lui connaît désormais grâce à l'iPhone (au moins en grande partie), il doit aussi beaucoup de ses gènes aux PDA Palm, et en particulier au Palm Pilot. Lancé en 1997, l'appareil était parmi les premiers à pouvoir s'appuyer à la fois sur un système d'exploitation abouti, Palm OS 2.0, et sur un important volume d'applications compatibles.
Palm OS is back
Ce produit efficace et populaire, succès commercial en son temps, revient cette semaine sous une forme inattendue. Jason Scott, archiviste et historien œuvrant notamment pour l'Internet Archive, a mis en ligne sur la plateforme une collection de 560 applications Palm OS, émulées et entièrement fonctionnelles. Accessibles à cette adresse, ces dernières permettent de se faire une bonne idée du chemin parcouru en matière d'applications mobiles. On peut aussi constater que, dans certains cas, les choses n'ont au contraire pas tellement changé.
Comme le rapporte Engadget, ces applications sont également l'occasion d'un étonnant retour dans le passé en ce qui concerne les modalités de paiement pour certains services. Pour débloquer la version complète de StockCalc, il était par exemple demandé à l'utilisateur d'envoyer 15 dollars par la poste, au siège de DDT Investments, à Plaistow, dans l'État du New Hampshire. Difficile de faire plus old school…
Un chantier qui n'est pas encore achevé
D'un point de vue un peu plus technique, ces applications fonctionnent grâce à l'émulateur CloudpilotEmu pour PalmOS. Conçu pour fonctionner en ligne, ce dernier a néanmoins nécessité près de 6 mois de travail pour être en mesure de fonctionner directement (et correctement) depuis l'Internet Archive, a confié Jason Scott à The Verge.
L'intéressé explique néanmoins qu'il reste encore beaucoup à faire sur ce projet. Il manque par exemple des descriptions et des métadonnées pour certaines des applications les moins connues. Comme l'indique The Verge, Jason Scott espère également pouvoir écrire des instructions pour chaque programme individuellement afin de peaufiner l'ensemble. Notez qu'il est théoriquement possible de mettre la main à la pâte en contactant l'archiviste par DM directement sur son Twitter.