Le réseau social Parler, adopté par les fidèles de Donald Trump, a décidé de lancer des actions judiciaires à l'encontre d'Amazon après avoir été banni de ses serveurs.
La tentative d'insurrection du Capitole la semaine dernière se traduit par plusieurs prises de décisions émanant des GAFA. Après le bannissement de Donald Trump par Facebook, Instagram et Twitter, le réseau Parler a été retiré de la plateforme iOS et Android. Amazon, qui hébergeait l'application web, a tout simplement supprimé cette dernière de ses serveurs.
La plainte de Parler
À l'heure où nous écrivons ces lignes, Parler.com n'existe plus. La division Amazon Web Services, qui met à disposition son infrastructure de serveurs à destination des sociétés internet, a pris le parti de lui couper l'accès. Parler a décidé de réagir et de déposer une plainte.
Parce qu'il prône une liberté d'expression, Parler a été largement investi par des militants extrémistes soutenant le président américain sortant Donald Trump. Ces derniers estiment que Facebook et Twitter appliquent une politique de censure à leur encontre.
Dans sa plainte, Parler demande à ce qu'Amazon retire sa sanction en expliquant que cette décision lui porte un coup fatal : « Sans AWS, Parler est fini et n'a plus aucun moyen de revenir en ligne. » Le document explique qu'Amazon ne met pas tout le monde sur un pied d'égalité en diminuant une société et en l'éliminant du marché.
Parler ajoute qu'Amazon n'a pas respecté son contrat initial selon lequel la firme de Jeff Bezos est censée prévenir son client 30 jours à l'avance avant d'entamer ces actions. Le plaignant note par ailleurs que cette décision externe affecte les relations entre Parler et ses propres membres, mais également ceux qui auraient souhaité rejoindre le réseau.
Amazon justifie sa décision
Pour Amazon, le service Parler n'est pas capable d'identifier et de retirer des contenus incitant à la haine. Dans un message envoyé à Amy Peikoff, directrice des politiques de Parler, Amazon Web Services explique que le réseau pose des problèmes de sécurité publique, notamment en raison de « messages incitant à la violence ».
Ce message, obtenu par CNN Business, contient près d'une centaine d'exemples au travers desquels les membres partagent des propos haineux. Pour Amazon, l'incapacité de Parler à modérer ces contenus lui porte préjudice et est en violation des conditions d'utilisation de son infrastructure AWS.
Amazon ajoute : « Nous avons partagé nos inquiétudes avec Parler il y a plusieurs semaines et sur cette période, nous avons observé une prolifération de ce type de contenus dangereux, et non pas une baisse. C'est ce qui nous a amenés à suspendre le service dimanche soir. »
Source : CNN Business