On peut se faire une idée à partir de l'Acer Aspire ES1, le premier représentant de cette nouvelle vague, qui est en vente depuis quelques semaines aux États-Unis.
Avec son écran HD de 15,6 pouces, ses 4 Go de mémoire vive, son disque dur de 500 Go et ses entrées/sorties habituelles, cet ES1 ressemble à beaucoup d'autres ordinateurs ordinaires. Il fait néanmoins deux concessions. Il se contente pour commencer d'un Intel Celeron N2830 à architecture Bay Trail, un descendant direct des Atom pour netbooks, un processeur très basse consommation (TDP de 7,5 W) comportant deux cœurs cadencés de 2,16 à 2,41 GHz. Il est par ailleurs livré avec Windows 8.1 avec Bing, l'édition offerte ou presque aux fabricants qui font d'Internet Explorer et de Bing le navigateur, la page d'accueil et le moteur de recherche par défaut.
On se souvient du prix plancher de 300 euros des netbooks, ces ordinateurs portables on ne peut plus bas de gamme qui ont déferlé il y a cinq ans. Mais entre temps les technologies se sont démocratisées, les coûts ont donc baissé, l'essor des appareils à architecture ARM a entrainé une baisse des marges, et donc des prix de vente, et Microsoft a répondu à la gratuité d'Android par d'importantes ristournes sur Windows.
Ainsi en passant à 2 Go de mémoire vive, à un support de stockage de plus petite capacité (tel que 32 Go de mémoire flash) et/ou à un écran plus petit, on peut encore réduire nettement les coûts.
Reste qu'à ce jour les Chromebooks ne représentent une menace qu'aux États-Unis. On peut donc s'attendre à ce que ces nouveaux ordinateurs Windows low cost soient réservés aux Américains, ce pour cannibaliser le moins possible les ventes d'ordinateurs plus onéreux en Europe. En attendant des ordinateurs portables à 250 euros sont déjà commercialisés en France, tels que le Dell Inspiron 15 qui partage l'essentiel de sa fiche technique avec l'Acer Aspire ES1 précité.
Contenus relatifs