Quatre appareils photo étanches en test !

Aurélien Audy
Publié le 02 juillet 2010 à 16h15
Pour ramener des images de vacances qui changent un peu des classiques cartes postales, pourquoi ne pas mettre dans vos valises un appareil photo numérique (APN) étanche ? De l'exploration des fonds marins aux simples jeux de plage, en passant par les nombreuses activités en eaux vives, tous les instants pourront ainsi être immortalisés, sans risque. Comparatif de quatre modèles !

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Vous vous dites peut-être : «Je ne fais pas de plongée, un APN étanche ne me sert à rien». N'allez pas si vite en besogne, ce type d'appareil répond à davantage d'usages qu'on ne l'imagine (même si la plongée en fait bien partie). Un compact étanche est plus généralement destiné aux baroudeurs, mais aussi adapté aux personnes peu soigneuses. En effet à l'étanchéité s'ajoute en général la résistance aux chutes et aux températures extrêmes. Et l'étanchéité concerne l'eau mais également les poussières. En gros, vous disposez d'un APN qui ne craint rien ou presque : immersion totale ou simples projections de liquide, chute sur un sol meuble (terre, sable, neige, feuilles...), météos peu clémentes (toutes saisons comprises), manipulation par des enfants en bas âge... Et qui à l'occasion peut aussi être utilisé normalement. Voilà qui couvre en fait de nombreux scenarii!

A l'épreuve des normes

Waterproof, shockproof, dustproof ou encore freezeproof... on n'arrête plus les qualificatifs à haute valeur (marketing ?) ajoutée. Toutefois résistant ne signifie pas indestructible : une clarification s'impose. Pour ce faire, il suffit de se renseigner sur les normes respectées (ou pas) et ce qu'elles impliquent sur le plan matériel. On en trouve principalement deux : une établie par l'IEC (International Electrotechnical Commission), l'autre par... un département spécial de l'armée américaine !

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La première norme, notée IEC-60529 IP68 (ou IP58), définit l'étanchéité à l'eau et à la poussière. Le premier chiffre après l'inscription IP (International Protection) concerne la poussière (6 étant le maximum), tandis que le second vise l'eau (le maximum de 8 décrit une immersion sans risque au-delà de 1 m, donnant le soin au constructeur de préciser les conditions). On trouve parfois un X à la place d'un des deux chiffres, soit parce qu'aucune notation ne correspond pour décrire les capacités du produit, soit parce que les tests d'étanchéité aux solides et aux liquides ont été conduits séparément (on a alors un IP6X pour la poussière par exemple plus un IPX8 pour l'eau). Les constructeurs précisent généralement la profondeur maximum exacte... mais moins souvent la durée. On trouve l'information en petit dans la documentation : généralement pas plus de 60 minutes.

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La seconde norme, notée MIL-STD 810F (US Military Standard), décrit la résistance aux chocs, causés par une chute. La méthode la plus fréquemment utilisée est la 516.5-Shock, qui consiste à faire tomber le produit sur une planche de contre-plaqué de 5 cm d'épaisseur et à rapporter la dernière hauteur que l'appareil a supportée avec succès. Autrement dit, si vous faites tomber votre APN soit disant résistant à une chute de 2 m sur une dalle de béton, même à moindre hauteur il se peut fort qu'il rende l'âme !


La sélection naturelle... impitoyable

Maintenant pourquoi cette sélection limitée, alors que tous les constructeurs ou presque proposent un modèle étanche dans leur gamme de compacts ? Nous avons décidé de privilégier le grand angle (28 mm maximum). La principale raison étant qu'une courte focale permet de limiter l'impact de certaines contraintes du milieu subaquatique. D'abord l'effet de réfraction qui altère la vision... de l'œil comme de l'objectif (différence de milieu entre l'eau environnante et l'air emprisonné dans le masque ou l'objectif). Les corps immergés paraissent un tiers plus proches et plus gros qu'ils ne sont réellement : une distance de 2 m semblera donc ne faire que 1,5 m, un poisson de 30 cm apparaîtra comme un de 40 cm. La focale, multipliée par 1,33, devra donc être relativement courte de base, afin de compenser la réfraction et permettre des plans rapprochés (28 mm équivaut sous l'eau à 37 mm).

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Exemple de réfraction avec un mélangeur dans un verre d'eau : la partie immergée apparaît plus proche et grosse


Plans rapprochés, qui limitent de leur côté les effets néfastes de la diffusion, c'est-à-dire du transport imparfait des rayons lumineux dans le milieu non homogène qu'est l'eau. Sable, particules en suspension, plancton ou encore bulles d'air vont en effet dégrader vos photos (perte de contraste, déformations, tâches blanches...), d'autant plus que vous êtes loin du sujet. Les appareils de fabricants comme Canon, Fujifilm, Samsung ou encore Casio en 35 voire 38 mm (soit 46 à 50 mm sous l'eau) n'ont donc pas été retenus.

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Olympus µ Tough 8010 et Panasonic Lumix FT2


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Pentax Optio W90 et Sony Cybershot DSC-TX5


Caractéristiques des modèles

 Olympus µ Tough 8010Panasonic Lumix FT2Pentax Optio W90Sony Cybershot DSC-TX5
Caractéristiques photo
Pixels / Résolution max14 Mpix / 4 288 x 3 216

14,1 Mpix / 4 320 x 3 240
12 Mpix / 4 000 x 3 000
10,2 Mpix / 3 648 x 2 736
Capteur - tailleLive CCD - 1/2,33''CCD - 1/2,33''
CCD - 1/2,3''
CCD - 1/2,4''
Zoom
28 - 140 mm (5 X)
28 - 128 mm (4,6 X)
28 - 140 mm (5 X)
25 - 100 mm (4 X)
Ouvertures max
f:3,9 - f:5,9
f:3,3 - f:5,9
f:3,5 - f:5,5
f3,5 - f4,6
Stabilisation
Mécanique
Optique
Electronique
Optique
Ecran
2,7'' / 230 000 pixels
2,7'' / 230 000 pixels
2,7'' (format 16:9) / 230 000 pixels
3'' tactile / 230 000 pixels
Etanchéité à l'eau
10 m

10 m
6 m
3 m
Résistance au choc
2 m2 m
1,2 m
1,5 m
Autre(s) résistance(s)
-10 °C, poussières et 100 kg de pression-10 °C à +40°C et poussières
-10 °C à +40°C et poussières
-10 °C à +40°C et poussières
ISO en natif
80 à 1 600
80 à 1 600
80 à 1 600
125 à 3 200
Extension ISO
non
1 600 à 6 400 (3 Mpix)
3 200 et 6 400 (5 Mpix)
Non
Obturateur
4 s - 1/2 00060 s - 1/1 3000
4 s - 1/1 500
2 s - 1/1 600
Modes de prise de vue
Programme automatique, i-Auto, Modes scène (19), Filtre Artistique,Mode Beauté, Vidéo, PanoramiqueAuto intelligent, Image normale, Sports, Neige, Plage et surf, Scènes (26), Bloc-notes, Vidéo
Auto, P, 20 modes scènes, Vidéo, Panoramique
Auto intel., P, Scènes (12), Anti-flou, Crépuscule sans pied, HDR, Panoramique, Film
Macro
3 cm
5 cm
1 cm
1 cm
Portée du flash
4 m (800 ISO)
N.C.
3,9 m (ISO Auto)
2,9 m (ISO Auto)
Balance des blancs (hors auto)
6 positions + auto
5 positions + auto
5 positions + auto
7 positions + auto + manuelle
Carte mémoire
SD/SDHC
SD/SDHC
SD/SDHC
Memory Stick, SD/SDHC
Mémoire interne
2 Go
40 Mo
26,7 Mo
45 Mo
Connectique
USB + A/V propriétaire + mini HDMI
USB + A/V propriétaire + mini HDMI
USB + A/V propriétaire + micro HDMI
USB + A/V propriétaire
Câbles fournis
USB, Audio/Vidéo, chargeur
USB, Audio/Vidéo, chargeur
USB, Audio/Vidéo, chargeur
USB + Audio/Vidéo, chargeur
Autonomie annoncée
N.C.
360 photos (norme CIPA)
205 photos (norme CIPA)
250 photos (CIPA)
Dimensions
98,3 x 63,6 x 23,9 mm
99,3 x 63,1 x 24,3 mm
107,5 x 59 x 25 mm
94 x 56,9 x 17,7 mm
Poids
215 g
187 g
161 g
144 g
Alimentation
Batterie Li-ion 925 mAh
Batterie Li-ion 940 mAh
Batterie Li-ion 740 mAh
Batterie Li-ion 630 mAh
Logiciel(s) fourni(s)
[ ib ]
PHOTOfunSTUDIO 5.0 HD Edition
Arcsoft Media Impression
Picture Motion Browser v5
Caractéristiques vidéo
Résolution max
1280 x 720 pixels
à 30 im/s
1280 x 720 pixels
à 30 im/s
1280 x 720 pixels
à 30 im/s
1280 x 720 pixels
à 30 im/s
Format vidéo (conteneur - codec)

MP4 - AVC
MOV - Motion Jpeg
ou MTS - AVCHD
AVI - Motion Jpeg
MP4 - Mpeg-4 Visual
Zoom pendant vidéo
Oui, optique
Oui, optique
Oui, numérique
Oui, optique
Prise de son pdt vidéo
Oui (stéréo)
Oui (mono)
Oui (mono)
Oui (stéréo)
Vidéo stabiliséeOui (numérique)
OuiOui (numérique)
Oui


Olympus µ Tough 8010

Olympus est le pionnier dans le domaine des appareils photo étanches. Ses premiers modèles de type «tout temps» ont en effet vu le jour début 2003 ! Se sont ensuite succédées de nombreuses références, sous les bannières Stylus, SW et aujourd'hui Tough. Le µ (lettre grecque Mu) 8010 est le sixième Tough. Olympus a-t-il su tirer parti de son expérience ?

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Le µ Tough 8010


Présentation

Le Tough («solide» en anglais) 8010 porte bien son nom : en matière de blindage, on ne fait pas mieux ! Le boîtier est quasi intégralement en acier inoxydable (il y a juste la trappe latérale qui est en plastique). Ce qui confère au µ Tough 8010 une résistance à la pression jusqu'à un poids de 100 kg (d'après des mesures d'Olympus) ! La liste des aptitudes spéciales ne s'arrête pas là : il est hermétique à la poussière, étanche à l'eau jusqu'à 10 m, résistant aux chutes de 2 m maximum et opérationnel jusqu'à -10°C ! Rien sur les hautes températures en revanche, mais le Tough 8010 n'en reste pas moins le plus paré de tous à affronter les éléments. Question pratique : le cache objectif coulissant en métal est-il une bonne idée ? S'il contribue à renforcer encore l'impression de solidité du Tough 8010, il affiche par contre un peu de jeu et laisse craindre en cas de chute dans le sable, appareil mouillé, un encrassage difficile à résorber et potentiellement dangereux pour le verre protecteur de l'objectif...

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Finition blindée du Tough 8010 et cache objectif coulissant en métal


L'étanchéité est assurée par une seule trappe latérale qui abrite batterie, carte mémoire et connectique (PC et mini HDMI). Cette trappe est dotée de deux types de joints : un, sorte de moulage en caoutchouc, qui vient se comprimer contre les éléments à protéger, et l'autre, torique qui assure un second niveau d'étanchéité. Le verrouillage est assuré par deux loquets, s'actionnant chacun différemment pour éviter les fausses manipulations.

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Emplacement mémoire + batterie + connectique et trappe étanche


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Système de verrouillage de la trappe à double loquet


Deux autres spécificités : le Tough 8010 dispose d'un manomètre (indique la profondeur ou la pression atmosphérique) et d'une fonction dite Tap Control qui rend le boîtier réactif aux impulsions de sorte à pouvoir être manipulé sous l'eau même avec des gants (on ne presse plus les boutons mais on tape sur les différentes faces du boîtier pour déclencher des actions). Attention à bien paramétrer l'intensité de la fonction, sans quoi vos réglages changeront tous seuls !

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Manomètre, réglages du Tap Control et instructions apparaissant à l'écran


Pour le reste, le Tough 8010 possède un capteur 14 Mpix (pourquoi autant ?) et un objectif 5X équivalent à un 28-140 mm. Bon point, c'est une des optiques les plus polyvalentes de ce comparatif ; mauvais point c'est la moins lumineuse (f:3,9 - 5,9). Par ailleurs, Olympus a doté son compact de 2 Go de mémoire interne : enfin une quantité suffisante pour faire quelques photos !

Une ergonomie à revoir...

Si on considère que l'ergonomie regroupe la prise en main du boîtier mais aussi la clarté de l'interface et la réactivité de l'appareil, alors on peut dire qu'Olympus peut réécrire sa copie ! La prise en main, la moins mauvaise des trois caractéristiques, reste tout de même un peu déstabilisante : on découvre une attribution parfois étrange des boutons, avec un agencement pourtant classique. Le pavé numérique ne comporte par exemple que deux raccourcis, au lieu de quatre habituellement. Mais qu'on appuie à droite, à gauche, en bas ou sur la touche menu, l'action est la même : on rentre dans le bandeau latéral de réglages. Une action, quatre touches pour y arriver : il y a comme un problème... Ce n'est pas un hasard si Olympus s'est senti obligé d'ajouter une touche « ?» : en mode visée elle ouvre le Mode d'emploi intégré, dans le menu principal, elle apporte une explication sur la fonctionnalité de chaque entrée.

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Commandes à l'arrière de l'appareil et touche ?


L'interface ni très moderne, ni très intuitive mais ça à la limite, on s'y habitue. Le problème c'est qu'elle est plombée par la lenteur générale de l'appareil. Exemple : dans le bandeau latéral de réglages, l'idée de faire apparaitre une triple fenêtre d'aperçu pour la balance des blancs et la correction d'exposition est bonne. Mais les saccades rendent la pratique tout à fait désagréable.

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Bandeau latéral de réglages et aperçu bien vu mais saccadé des différentes balances des blancs


Lenteur qu'on retrouve à tous les étages : 5,2 s pour l'allumage du Tough 8010, 4,8 s entre deux photos, 8,4 s entre deux flashs (sur une moyenne de trois), ou encore une cadence en rafale de 0,3 im/s seulement en pleine résolution (1,2 im/s en 3 Mpix). En matière d'autofocus, ça n'est pas mieux : le Tough 8010 effectue sa mise au point en 0,9 s au grand angle et 1,15 s au téléobjectif dans le meilleur des cas, avec une latence au déclenchement importante de 0,3 s. Une lenteur qui abouti souvent à des images floues... Des performances dignes d'un autre temps... ancien !

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Latence au déclenchement et temps de mise au point au grand angle latence comprise (chaque graduation vaut 0,05 s, un tour de cadran vaut 2 s)


Zoom et qualité d'image

Malheureusement, les performances très pénalisantes du Tough 8010 ne sont pas rattrapées par la qualité d'optique et d'image du compact. L'objectif est tout sauf homogène et affiche un piqué plutôt mou dans l'ensemble, à part peut-être au centre en grand angle et dans une moindre mesure en télé. Quant à la stabilisation, de type mécanique, elle ne se montre évidemment pas à la hauteur d'un procédé optique.

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Piqué au centre de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Piqué au bord de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Stabilisation arrêtée puis activée, au téléobjectif à main levée (extrait à 100 %)


La qualité d'image est dans l'ensemble décevante. S'il n'y a rien à redire sur la balance des blancs ou la mesure d'exposition, le traitement du signal, lourd de 14 Mpix, est poussif. Dès 80 ISO, on perçoit assez distinctement un début de moutonnement des contours en zoomant à 100 % dans l'image. Mettre autant de pixels avec une optique aussi douce n'aide clairement pas le Tough 8010 à capturer des détails fins. En passant à 100 ISO, on observe un léger regain de netteté, sans dégradation supplémentaire. Olympus ne proposerait-il pas un faux 80 ISO, obtenu artificiellement sur la base d'un 100 ISO natif ? Dès 200 ISO, un lissage déjà conséquent intervient pour contenir l'apparition de bruit numérique, au détriment des détails. Lissage de texture qui se prononcera de plus en plus, pour devenir vraiment désastreux à 800 et 1 600 ISO. Bref, ne pas dépasser les 400 ISO, voire 800 ISO en 10 x 15 cm !

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Extraits à 100 % de notre scène de test à 80, 100 et 200 ISO


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Extraits à 100 % de notre scène de test à 400, 800 et 1 600 ISO


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Photo de nuit à 1 600 ISO et extrait à 100 % : les détails sont complètement gommés


Sous l'eau, le topo est à peu près le même : la balance des blancs est consistante (parfois trop : elle vous transforme une eau verte en lagon bleu...), mais les images manquent de piqué. La lenteur de l'autofocus (et de l'appareil en général) ne facilite pas la tâche non plus : il va falloir être sacrément zen pour éviter la photo floue. Les tests de macro subaquatique ont d'ailleurs tous raté, malgré le mode dédié... Attention aussi au moment de l'immersion à bien faire partir les bulles d'air qui se logent dans le renfoncement de l'objectif : elles perturbent la mise au point et aboutissent à des photos floues, au moins en partie. Sinon le flash fonctionne bien, pour des portraits à courte distance.

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Autoportrait au flash sous l'eau (à 19°C, dur dur...) au Lac d'Aiguebelette. Sur le second, la mise au point est ratée et l'eau ressort étonnamment bleue


La macrophotographie à l'air libre en revanche est plutôt bonne, de préférence sans la torche (lumière LED situé à côté du flash). Et on apprécie aussi le réglage ombre ajus, qui débouche les zones sombres dans les scènes contrastées. Par contre pour y accéder il faut passer par le menu principal...

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Photo macro et torche macro


Réglages et fonctionnalités

Le Tough 8010 si situe entre deux eaux en matière de réglages : il en offre trop pour un appareil de type «Visez, déclenchez» (il est de toute façon trop léthargique pour ce genre d'usage), mais pas assez pour qui recherche un APN complet. Dans le bandeau latéral, on trouve dans cet ordre : flash (forcé, désactivé, anti yeux rouges, auto), macro (normal, super, super avec torche), retardateur (2 ou 12 s), correction d'exposition, balance des blancs (7 valeurs en tout), ISO, mode de prise de vue (rafale normale ou rapide). En passant dans le menu principal, on accède à la taille d'image, la compression Jpeg, la fonction d'ajustement des ombres, le mode AF ou encore le choix de mesure de la lumière.

En termes de fonctionnalités, Olympus affiche de bonnes intentions, mais une fois encore, les piètres performances du boîtier pénalisent l'usage. Les effets baptisés filtres magiques (sténopé, fish eye, crayon, pop art) sont quasi inutilisables tellement ils saccadent l'affichage. Le choix parmi les 19 modes scènes, disposés à la queuleuleu, prend tellement de temps qu'une fois effectué, votre sujet est probablement parti. Le mode panoramique automatique, à priori intéressant, se contente à peu de chose près de coller les images bout à bout... bref, rien de pleinement fonctionnel !

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Effet sténopé et panoramique automatique


La vidéo ? La qualité est relativement bonne. Le Tough 8010 filme en 1 280 x 720 pixels à 30 im/s, en AVC avec un débit de 9 Mbps et capture le son en stéréo (codec AAC). Si l'image est bonne, on notera en revanche quelques petits aléas de mise au point. La stabilisation se montre par contre tout-à-fait satisfaisante.


Vidéo à l'air libre de notre scène de test



Vidéo sous marine d'une scène de test


Conclusion

S'il n'y avait que lui sur le marché, on s'en contenterait, mais c'est loin d'être le cas ! L'intérieur du Tough 8010 n'est pas aussi solide et soigné que son enveloppe. Impossible de ne pas pointer du doigt le manque de piqué de l'objectif, le traitement d'image visiblement excédé par la quantité d'information à traiter (14 Mpix) ou encore l'inadmissible lenteur du compact. Dommage, Olympus avait clairement les moyens de faire mieux !

Olympus µ Tough 8010

2

Les plus

  • Boîtier ultra robuste !
  • Manomètre intégré
  • Bonne qualité de vidéo HD
  • Plage de focales 28 - 140 mm

Les moins

  • Lenteur exécrable de l'appareil
  • Traitement d'image dès 400 ISO
  • Manque de piqué de l'objectif
  • Ergonomie à revoir

0

Qualité d5

Zoom6

Ergonomie3

Robustesse10





Galerie de photos

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Photo 1 à 1 600 ISO et deux autres vues à 80 ISO


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Panasonic Lumix FT2

Le FT2 n'est que le deuxième appareil étanche de Panasonic, et pourtant on sent comme une certaine familiarité... un air de déjà vu puisqu'en dehors du coloris vif, le FT2 de Panasonic ressemble dans les lignes (massives ?) au Tough 8010 d'Olympus. Saura-t-il faire mieux ?

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Le Lumix FT2


Présentation

Si le Lumix FT2 a des allures de µ Tough 8010, c'est tout simplement parce qu'il propose le même degré de résistance aux différents éléments, fait qui impose une certaine épaisseur de carapace. Le constructeur est précis sur les normes respectées : IEC-60529 IPX8 pour l'eau (soit le maximum supporté par la norme) jusqu'à 10 m sur 60 minutes, IEC-60529 IP6X pour la poussière là encore le maximum possible) et MIL-STD 810F méthode 516.5-Shock pour une résistance à des chutes de 2 mètres. Panasonic précise également que le FT2 parvient à fonctionner entre -10°C et +40°C : une belle amplitude thermique ! Sur les choix de matériaux en revanche, Panasonic a davantage privilégié le plastique, qu'on trouve sur tout le pourtour du boîtier. Aussi, la résistance aux 100 kg de pression est ici peu probable... Par contre, le constructeur fournit une housse en silicone, pour maximiser les chances de survie de l'appareil. Il n'est pas précisé si la résistance aux chutes a été mesurée avec ou sans...

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Verre de protection de l'objectif et housse en silicone


Pour assurer l'étanchéité du boîtier, Panasonic a misé sur deux trappes distinctes : une abrite la connectique (PC et mini HDMI), l'autre la batterie et la carte mémoire. Chaque trappe est calfeutrée par un joint en caoutchouc moulé à la forme de ce qu'il doit protéger, mais pas de joint torique supplémentaire comme sur le Tough 8010. Est-ce suffisant ? Nous n'avons pas observé d'intrusion d'eau ou de tout autre chose après nos sessions de photos aquatiques.

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Joints moulés sur chaque trappe


Le système de verrouillage est un peu moins convaincant par contre : il y a bien deux loquets par trappe, mais les deux s'actionnent de la même façon en coulissant. Le premier de sûreté laisse apparaître un carré rouge lorsqu'il n'est pas enclenché, le second sur ressort actionne l'ouverture. Il nous est arrivé sans faire attention de nous baigner sans fermer le premier loquet... On notera toutefois l'entrée spéciale dans le menu Précautions, affichant une série de messages d'avertissement à l'écran.

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Double loquet de verrouillage et avertissements avant la baignade


Du côté des autres spécifications, le FT2 embarque un capteur de 14,1 Mpix, à peine plus que celui du Tough 8010, c'est-à-dire le plus chargé en pixels du comparatif ! L'objectif, comme d'habitude siglé Leica, couvre la plage de focales 28-128 mm (soit 4,6 X). C'est un peu plus court qu'avec le compact d'Olympus mais plus lumineux en grand angle (f:3,3 - 5,9) et surtout stabilisé par mouvement de lentille (optique donc).

L'ergonomie «Made in Pana»

Aucune surprise de ce côté-là : la formule plutôt gagnante de Panasonic en termes d'ergonomie s'applique aussi au FT2. On retrouve un agencement très classique des commandes au dos de l'appareil : molette de sélection des modes, bouton rouge pour lancer directement le tournage de vidéos, bouton pour passer en mode visualisation d'images, le pavé multidirectionnel et ses habituels raccourcis (correction d'exposition, flash, macro et retardateur), une commande Display pour modifier les informations à afficher à l'écran et la désormais classique touche Q.Menu permettant d'accéder rapidement à l'essentiel des réglages via un bandeau en haut de l'écran. Une conception assez consensuelle, avec laquelle on trouve très vite ses repères.

Juste quelques reproches à formuler : la commande de zoom située juste à côté du déclencheur (et possédant un peu la même forme) incite à la fausse manipulation. De plus la molette de sélection des modes a la fâcheuse tendance de se positionner entre deux modes, rendant l'appareil inopérant... Enfin l'écran n'est pas ce qu'il y a de plus lisible avec une forte luminosité ambiante, même quand on choisit le réglage accentuation ACL.

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Touches au dos de l'appareil, commande de zoom + déclencheur sur le dessus et sélecteur de modes


Pas plus de nouveauté du côté de l'interface. Après tout, on ne change pas une équipe qui gagne. Soit... Mais il serait peut-être temps pour Panasonic d'envisager une modernisation de son logiciel. Notamment une refonte des icônes, très pixélisées, ou encore un réagencement des entrées. Dans le menu principal, découpé en trois zones (photo, vidéo et configuration), l'onglet photo comporte pas moins de quatre pages (en mode P) ! Malheureusement pas uniquement remplies de réglages pertinents... Certes on se contente souvent du Q.Menu pour aller plus vite. Passé ce rapide avis, tout est fonctionnel et réactif.

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Bandeau Quick Menu de réglages rapides et interface du menu principal


Réactivité qu'on retrouve à peut près à tous les étages sur le FT2. Allumage en 1,7 s, délai entre deux photos de 2 s (dans le meilleur des cas... le compact a parfois ralenti à 3,7 s), temps moyen de recyclage du flash de 4,7 s... La rafale atteint péniblement 1,7 im/s pendant 5 vues : on est bien loin des 10 im/s sur 10 vues du Sony TX5 mais le FT2 fait tout de même bonne figure à côté des deux autres appareils du comparatif. En matière de système autofocus, c'est le jour et la nuit face au µ Tough 8010 d'Olympus : la mise au point s'effectue en moyenne en 0,25 s au grand angle et 0,3 s au téléobjectif, latence au déclenchement comprise de 0,7 s ! Le FT2 répond au doigt et à l'œil en somme, même si on a vu mieux chez Panasonic.

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Latence au déclenchement et temps de mise au point au grand angle latence comprise (chaque graduation vaut 0,05 s, un tour de cadran vaut 2 s)


Zoom et qualité d'image

Le FT2 se montre-t-il à la hauteur de son optique siglée Leica ? En partie seulement... En tout cas, il y a clairement du mieux par rapport au µ Tough 8010. Au grand angle, l'objectif délivre un très bon piqué au centre mais se montre peu homogène (les bords perdent beaucoup de netteté). A la focale moyenne, le piqué au centre chute (en restant supérieur au modèle d'Olympus) mais du coup l'homogénéité s'améliore. Enfin au téléobjectif, le piqué se densifie légèrement partout, donnant un bon résultat pour ce type d'appareil. Dernier point : la stabilisation Mega O.I.S. largement éprouvée fonctionne sans surprise très bien !

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Piqué au centre de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Piqué au bord de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Stabilisation arrêtée puis activée, au téléobjectif à main levée (extrait à 100 %)


Pour ce qui est de la qualité d'image maintenant, on s'aperçoit déjà sur ces scènes de test que la balance des blancs est perfectible : en mode automatique on obtient régulièrement une teinte prononcée de jaune/vert. Il faudra donc régulièrement contrôler le rendu et sélectionner au besoin une balance plus adaptée aux conditions lumineuses.

Sur le traitement d'image maintenant, force est de constater que Panasonic a fourni des efforts importants depuis quelques années... mais il reste encore un peu de marge. Déjà, le constructeur ne se facilite pas la tâche en optant pour un capteur 14 Mpix : c'est beaucoup trop pour du 1/2,33 pouce ! Dans les basses sensibilités et jusqu'à 200 ISO compris, le FT2 est l'appareil qui parvient à restituer le plus de détails, tout en contrôlant bien sa montée en bruit. 400 ISO donne encore de bons résultats, même si on commence à voir apparaître du bruit chromatique dans les zones sombres. A 800 ISO en revanche, on observe une dégradation assez brutale de l'image, parasitée par une sorte de nuage pointilliste. On reste encore un cran au-dessus des Olympus et Pentax, mais Sony propose un rendu légèrement plus équilibré ici. A 1 600 ISO, cet effet se prononce encore et s'accompagne d'un fort cisaillement des contours, contraignant l'utilisation à du 15 x 20 cm. Mieux qu'hier mais nous l'espérons moins bien que demain...

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Extraits à 100 % de notre scène de test à 80, 100 et 200 ISO


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Extraits à 100 % de notre scène de test à 400, 800 et 1 600 ISO


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Photo de nuit à 1 600 ISO et extrait à 100 %


En environnement sous-marin maintenant, la visibilité moyenne de l'écran LCD s'améliore et le FT2 se comporte très bien, avec ou sans flash. Attention ce dernier s'avère plutôt mou : il ne faut donc pas être trop loin du sujet. Toutefois la quasi-totalité des photos réalisée sous l'eau étaient nettes et correctement exposées, en mode scène Sous-marin comme en mode P. On ne peut pas en dire autant de tous les autres, à part le Sony... L'optique plus piquée que la moyenne y est pour quelque chose, l'autofocus rapide et précis, avec pré-mise au point automatique aussi.

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Autoportrait sous-marin sans et avec flash, photo entre deux éléments


En macrophotographie, le FT2 ne parvient pas à offrir le même grossissement que les autres compacts du comparatif, en raison d'une distance de mise au point plus longue. En revanche, les images sont rarement floues... que vaut-il mieux avoir ? Certes, il y a le TX5 de Sony qui fait une macro fiable à 1 cm (contre 5 cm pour le Panasonic)...

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Macro et macro subaquatique


Réglages et fonctionnalités

Le Lumix FT2 est un peu comme le µ Tough 8010 d'Olympus en matière de réglages : il en propose trop pour un débutant, et pas assez pour un expert. Le pavé multidirectionnel donne accès au flash (forcé, désactivé, anti yeux rouges, auto, synchro lente), à la macro (normal, super), au retardateur (2 ou 10 s) et à la correction d'exposition. Le Q.Menu ajoute la rafale, le mode AF (6 possibilités !), la balance des blancs (6 valeurs en tout), les ISO, la fonction contraste intelligent, résolution et compression Jpeg, la lampe d'assistance AF et la luminosité de l'écran. Enfin, en passant par le menu principal, on retrouve les mêmes réglages et d'autres encore, tels que les mode couleur (standard, naturel, éclatant, noir et blanc, sépia...), le paramétrage de la pré-mise au point, de la stabilisation, du ratio d'image ou encore des ISO intelligents (fixation d'une limite à ne pas dépasser).

Voilà qui illustre notre propos sur la nécessité pour Panasonic de réorganiser un peu son interface : trois accès différents pour régler son appareil, c'est trop ! Certains paramètres sont redondant, d'autres non... Certains aussi sont inutiles. Prenez par exemple les six modes autofocus. Parmi eux on compte 1 zone et 1 zone vitesse rapide : ca veut dire que le 1 zone est lent ? Qui choisira cette option ? Bref, ça va que la rapidité du FT2 permet une navigation énergique !

Enfin, Panasonic ne se démarquera pas spécialement sur le plan des fonctionnalités. Ce ne sont pas les quatre modes scène créatifs qui changeront la donne : sténopé basique (plus fluide mais moins réussi que celui d'Olympus), effet grain noir et blanc, haute dynamique (image totalement dé-contrastée) et cadre photo (ultra kitsch). Le mode panoramique est un peu archaïque au regard de ce qu'offre le TX5 de Sony : une simple assistance où un bout de l'image précédente reste affiché par transparence pour caler la vue suivante. Parfois mission impossible... L'assemblage doit bien sûr se faire en post traitement.

Heureusement, le FT2 se rattrape sur la vidéo, domaine où il dépasse ses concurrents. Il filme aussi en HD (1 280 x 720p à 30 im/s), mais propose deux formats d'enregistrement très qualitatifs (Motion Jpeg à 30 Mbps ou AVCHD à 13 Mbps). Ajoutez à cela le bon piqué de l'objectif, la stabilisation efficace et l'autofocus fiable, et vous obtenez un petit caméscope de poche redoutable. Pour une meilleure qualité audio, il faudra privilégier l'AVCHD : l'acquisition audio se fait alors en stéréo au format AC-3 à 192 Kbps sur 48kHz. Si vous optez pour le Motion Jpeg, vous passez en PCM mono, encodé à 256 kbps mais sur 16 kHz seulement : la différence est flagrante !


Vidéo à l'air libre de notre scène de test en Motion Jpeg



Vidéo sous marine d'une scène de test


Conclusion

Vendu au même tarif que le µ Tough 8010 d'Olympus, le Panasonic Lumix FT2 offre une résistance équivalente aux éléments mais fait tout mieux : réactivité, qualité d'image dans les basses comme les hautes sensibilités, stabilisation optique, ergonomie... Il y a encore quelques points sur lesquels Panasonic pourrait s'améliorer (modernisation et réagencement de l'interface, capteur moins chargé en pixels, quelques détails ergonomiques, davantage de fonctionnalités pertinentes, balance des blancs auto plus fiable...) mais dans l'ensemble, le FT2 se montre à l'aise sur terre comme en mer. S'il vous faut un compact qui puisse explorer les fonds marins jusqu'à 10 m, c'est celui-ci qu'il vous faut !

Panasonic Lumix FT2

8

Les plus

  • Optique grand angle stabilisée
  • Réactivité / Précision AF
  • Traitement d'image jusqu'à 400 ISO
  • Robustesse / Vidéo AVCHD

Les moins

  • Hautes sensibilités améliorables
  • Balance des blancs automatique
  • Interface / ergonomie à optimiser
  • Manque de fonctionnalités pertinentes

0

Qualité d7

Zoom8

Ergonomie7

Robustesse9




Galerie de photos

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Photo 1 à 1 600 ISO et deux autres vues à 80 ISO


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Pentax Optio W90

Avec Olympus, Pentax est le vétéran de l'appareil étanche (fin 2003). Le constructeur est resté fidèle à l'appellation « Optio W», en faisant varier la numérotation pour distinguer les nouveaux modèles. C'est aujourd'hui le W90 que nous testons, un vrai tempérament d'aventurier ! Pentax saura-t-il mieux tirer parti de son expérience qu'Olympus ? Réponse à suivre !

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L'Optio W90


Présentation

Accroché au sac à dos ou à la ceinture avec son mousqueton, l'Optio W90 donne directement le ton : il ne craint pas l'aventure ! Pentax propose en effet un produit racé, tout en plastique caoutchouté (avec une plaque en métal brossé en façade) et assez dense. Mais il n'est pas si résistant qu'il en a l'air... Du moins en cas de chute, où on parierait plus facilement sur l'Optio W90 que sur le TX5, alors que le premier n'est assuré qu'à 1,2 m maximum contre 1,5 m pour le compact Sony (et 2m pour les autres). En matière d'étanchéité, l'Optio W90 propose des aptitudes intermédiaires, avec 6 m d'immersion maximum supportée. En matière de température, vous pourrez souffler le chaud (+40°C) et le froid (-10°C), l'Optio W90 s'acclimatera. Rien de précisé en revanche sur la poussière, et comme il est nulle part fait mention des normes respectées, on reste ici dans le brouillard.

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Le mousqueton livré avec l'Optio W90

L'Optio W90 possède deux trappes : une pour la batterie et la carte mémoire (SD), et l'autre pour la connectique (PC et micro HDMI). De la même façon que sur le Lumix FT2, l'étanchéité de chaque ouverture est assurée par un joint moulé à la forme du réceptacle à protéger, mais pas de joint torique pour former un premier sas anti-ruissellement. On s'inquiète en voyant que le verrouillage des trappes se fait par un seul et unique loquet sur ressort, mais on se rassure en comprenant que le loquet et la trappe ne coulissent pas dans le même sens, rendant improbable toute ouverture accidentelle. En revanche, le léger jeu constaté au niveau des ouvertures nous laisse quand même un peu perplexe...

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Système de verrouillage de la trappe et joint d'étanchéité


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Compartiment à batterie + carte mémoire, et compartiment à connectique


L'Optio W90 accueille en son sein un capteur 12 Mpix de 1/2,3 pouce, disposant ainsi d'une densité de pixels un peu plus raisonnable que sur les deux compacts en 14 Mpix (43 MPix/cm² contre 50 MPix/cm²). L'optique est un zoom 5X, équivalent 28-140 mm comme sur le µ Tough 8010, mais un peu plus lumineux (f:3,5 - 5,5). Un bon point pour Pentax, sauf que le constructeur a oublié d'épauler son objectif d'une véritable stabilisation : il faudra ici se contenter d'un procédé électronique, le moins efficace de toutes les technologies de stabilisation (des capteurs de mouvement analysent les tremblements du photographe, un algorithme interprète ces données pour adapter le traitement d'image en conséquence). Dernière particularité : l'Optio W90 possède un écran de 2,7 pouces au format large 16:9.

L'ergonomie la plus typée du quatuor

Sans non plus être dans la lignée d'un compact expert, l'Optio W90 offre tout de même des possibilités assez avancées. Traduisez que l'ergonomie n'est pas franchement intuitive : les néophytes pourront prendre peur ! Mais si on est un tant soit peu habitué à la photo, la prise en main se fait sans encombre. Déjà, la disposition des boutons s'avère on ne peut plus classique : commande à bascule pour le zoom (à l'arrière de l'appareil), boutons visualiser, menu et détection des visages, pavé multidirectionnel (avec raccourcis retardateur, macro, mode et flash), ainsi qu'une touche verte dont la fonction est paramétrable. On peut notamment la transformer en touche de fonction Fn, qui fera apparaître à chaque pression quatre raccourcis de votre choix (correction d'exposition, résolution, balance des blancs...), sorte de pavé multidirectionnel virtuel.

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Commandes au dos et sur le dessus de l'appareil


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Touche verte pouvant être paramétrée comme raccourcis vers des réglages de votre choix


Si nous recommandons un petit coup de balai à Panasonic pour moderniser son interface, c'est carrément un coup de Karcher qu'il faut à Pentax ! L'iconographie et la structure des menus n'ont pas bougé d'un iota depuis des lustres (sauf peut-être l'écran de sélection des modes) ! Une apparence vieillotte, mais une navigation qui reste tout de même efficace et fluide, heureusement. Juste un détail énervant : quand on règle son appareil sur une valeur d'ISO précise, puis qu'on l'éteint, il revient systématique sur la position auto !

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Interface principale et menu de sélection des modes de prise de vue


Sans être un véritable foudre de guerre, l'Optio W90 réagit assez promptement aux désirs de l'utilisateur. Comptez 2,6 s à l'allumage, 2,1 s environ entre deux photos, 6,2 s pour recycler son flash en moyenne, ou encore une rafale de 1,1 im/s sur 5 vues. Idem pour l'autofocus, mois rapide et fiable que chez Panasonic et Sony, mais autrement meilleur que celui d'Olympus. Comptez 0,55 s pour effectuer la mise au point en grand angle et 0,9 s au téléobjectif, latence comprise de 0,05 s seulement ! Un autofocus assez rapide donc mais attention à ne pas trop le brusquer non plus : si vous allez plus vite que la musique, il prendra quand même la photo... floue.

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Latence au déclenchement, puis temps de mise au point au grand angle latence comprise (chaque graduation vaut 0,05 s, un tour de cadran vaut 2 s)


Zoom et qualité d'image

L'optique donne des résultats assez surprenants. Elle délivre un piqué élevé au centre, à quasiment toute les focales (il y a juste un petit coup de mou en milieu de plage). Sur les bords, c'est clairement moins bon, notamment au grand angle, mais encore tout à fait correct. Une performance de Pentax ? En partie... mais il faut aussi avouer que le processeur de l'appareil opère par défaut une bonne dose d'accentuation de la netteté, ce qui contribue à accroître l'impression de piqué. C'est plutôt réussi, sauf dans quelques cas extrêmes où les contrastes entre blanc et noir sont alors trop soulignés. Grosse déception en revanche sur la stabilisation : non seulement elle n'est pas efficace, mais en plus le traitement d'image opéré pour estimer les pixels tels qu'ils auraient dû être sans les tremblements, tend plus à dégrader l'image qu'autre chose. S'il fait grand beau et que vous utilisez la courte focale, désactivez-la !

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Piqué au centre de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Piqué au bord de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Stabilisation arrêtée puis activée, au téléobjectif à main levée (extrait à 100 %)


Dans les basses sensibilités (80, 100 et 200 ISO), l'Optio W90 compte parmi ce qu'il se fait de mieux. Ce grâce à son tandem piqué/netteté élevé qui permet de capturer beaucoup de détails que la réduction du bruit épargne à ce stade. Autre point fort : l'excellente balance des blancs mesurée par l'appareil, sans trahison particulière de l'exposition. Cependant, dès 400 ISO la réduction du bruit commence à faire son travail de sape : les textures commencent à s'harmoniser, limitant l'apparition de bruit mais aux dépens des détails. A 800 ISO, l'effet se prononce et on commence à observer une certaine désaturation des couleurs. L'accentuation de la netteté se transforme alors en points noirs très contrastés, faute de contours où s'appliquer. A 1 600 ISO, il ne reste que les principaux contours les détails fins ayant disparus. L'ensemble moutonne visiblement. Quant aux modes 3 200 et 6 400 ISO en 5 Mpix, il faut tout simplement éviter... C'est mieux que le compact d'Olympus mais moins bien que les deux autres.

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Extraits à 100 % de notre scène de test à 80, 100 et 200 ISO


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Extraits à 100 % de notre scène de test à 400, 800 et 1 600 ISO


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Extraits à 100 % de notre scène de test à 3 200 et 6 400 ISO (5 Mpix)


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Photo de nuit à 1 600 ISO et extrait à 100 %


En configuration subaquatique, l'Optio W90 est incontestablement aidé par sa bonne faculté à faire ressortir les détails. Mais il est aussi handicapé par un autofocus moins fiable, avec un déclencheur qu'on tend à presser trop rapidement. Autrement dit, c'est bien quand ça n'est pas flou, mais c'est souvent flou... Et comparé aux autres compacts du dossier, l'écran offre de moins bons angles de vision sous l'eau, notamment verticaux.

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Autoportrait subaquatique flou puis net


L'Optio W90 présente une excellente aptitude à la macrophotographie, grâce à une mise au point à 1 cm mais aussi aux trois LED, sorte de flash macro (sauf que là ce sont juste des LED en éclairage continu...). Pentax propose également un réglage intéressant de la plage dynamique, où on peut choisir indépendamment de compenser les hautes et les ombres.

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Macro et LED spéciale macro


Réglages et fonctionnalités

Nous voici maintenant sur un des points forts de l'Optio W90 : le choix des réglages. Déjà, en maniant les raccourcis du pavé multidirectionnel, on découvre quelques entrées sympathiques. Par exemple, la touche macro propose non seulement la macro et la macro rapprochée, mais aussi l'hyperfocale, le réglage sur l'infini ou encore la mise au point manuelle. Derrière la touche retardateur, on trouve la rafale (normale ou rapide), l'intervallomètre, la prise de vue via télécommande (non fournie) ou encore le bracketing. L'appareil propose aussi deux puissances de flash différentes. On se réjouira aussi d'accéder via le menu à des réglages de netteté, contraste et saturation indépendant, en plus des trois modes de couleurs proposés. Et on trouve bien sûr tous les paramètres de base : ISO, taille et compression d'image, balance des blancs (6 positions), mesure d'exposition, mode AF...

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Choix de réglages via le pavé multidirectionnel


En matière de fonctionnalités, l'Optio W90 ne fait pas dans l'exhaustivité mais ce qu'il propose, il le fait plutôt bien. La panoramique pour commencer, toute automatisée et relativement efficace. Certes elle est limitée à trois images et il y a toujours un raccord moins bon que l'autre, mais en faisant bien attention, on parvient à un résultat correct très simplement. Ou encore le grand angle numérique, une technique consistant à réaliser une photo très angle horizontale sur la base de deux prises verticales. L'Optio W90 intègre par ailleurs une douzaine de filtres à appliquer en visualisation, dont certains donnent un rendu satisfaisant (noir et blanc, sépia, rétro avec bordure blanche, sténopé, contraste élevé et extraction de couleur principalement).

Reste la question de la vidéo et là c'est plutôt décevant... Si l'Optio W90 filme bien en 1 280 x 720p à 30 im/s, il ne permet pas en revanche d'utiliser le zoom optique pendant le tournage de séquence. L'encodage en Motion Jpeg en dessous des 25 Mbps s'avère un peu léger, et le son mono encodé en 512 Kbps sur 30 kHz ne vient pas franchement relever le niveau... Après, c'est quand même tout-à-fait honnête pour de la vidéo souvenir.


Vidéo à l'air libre de notre scène de test



Vidéo sous marine d'une scène de test


Conclusion

Face à un FT2 ou un TX5, le W90 affiche quelques sérieux arguments, comme la très bonne qualité d'image dans les basses sensibilités, le choix de réglages plutôt complet allié à une ergonomie pointue, ou encore le prix quasiment 100 € plus bas qu'un FT2 ! Mais si prendre la main sur les réglages n'est pas votre truc, ou si vous recherchez avant tout de la nervosité, l'Optio W90 ne représente clairement pas le meilleur choix.

Pentax Optio W90

5

Les plus

  • Bon piqué d'objectif / zoom 5X
  • Qualité d'image basses valeurs d'ISO
  • Macro et fonctionnalités
  • Prix / design

Les moins

  • AF manque de fiabilité
  • Interface vieillote
  • Optique non stabilisée
  • Traitement d'image à partir de 400 ISO

0

Qualité d'image6

Zoom7

Ergonomie6

Robustesse8




Galerie de photos

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Photo 1 à 1 600 ISO et trois autres vues à 80 ISO


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Sony Cybershot DSC-TX5

Dernier mais pas des moindres : le TX5 de Sony. C'est la toute première tentative du constructeur nippon sur ce secteur particulier des appareils étanches. Pour son baptême de plongée, Sony a souhaité se démarquer d'emblée de la concurrence, avec un appareil plus proche du bijou que du blindé. Verdict ?

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Le Cybershot DSC-TX5


Présentation

Le TX5 est clairement le plus séduisant des quatre appareils : il allie le gabarit d'un ultra compact et la finition raffinée d'un APN bijou. Mais c'est aussi le plus «fragile» du comparatif... on n'a rien sans rien ! Le TX5 respecte la norme IEC-60529 IP58 : cela signifie que le compact est étanche à l'eau (le constructeur précise à 3 m pendant 60 min) mais pas entièrement aux poussières. En effet, la notation 5 ne garantit pas un boîtier totalement hermétique aux particules mais précise que la poussière ne rentrera pas en quantité suffisante pour interférer avec le bon fonctionnement de l'appareil... Le TX5 a sinon passé avec succès le test 516.5-Shock du standard MIL-STD 810F, jusqu'à une hauteur de 1,5 m. Sony annonce enfin une fourchette de températures de fonctionnement allant de -10°C à +40°C, et même encore plus fort, une fourchette (voire une fourche...) de températures pour le stockage de l'appareil : -20°C à +60°C !

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La façade du Cybershot DSC-TX5 coulisse pour dégager l'objectif et allumer l'appareil


L'étanchéité du boîtier repose sur un simple joint torique bordant chaque trappe. La petite, qui protège une simple connectique propriétaire (PC et A/V), est imbriquée dans la grande, qui abrite batterie et carte mémoire (Memory Stick ou SD). Cette dernière doit donc nécessairement être ouverte pour accéder à l'autre. Petites frayeurs en perspective, le mécanisme de fermeture n'a rien de particulier. On trouve juste un loquet sur ressort qu'il faut faire coulisser pour ouvrir la trappe... comme sur un compact normal. C'est un peu ça finalement la particularité du TX5 : il est étanche mais rien ne permet de le dire à première vue.

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Les deux trappes du Cybershot DSC-TX5 avec leur joint torique


A défaut d'être le plus costaud, le TX5 présente des spécificités très intéressantes. A commencer par son capteur CMOS rétro-exposé de 10,2 Mpix, déjà testé par nos soins et approuvé sur le WX1. Pour rappel, cette technologie de capteur offre deux types d'avantages : une meilleure gestion des hautes sensibilités et une plus grande rapidité de fonctionnement. Nous verrons si le TX5 en tire aussi bien parti que le WX1. Le compact étanche de Sony embarque par ailleurs un zoom 4 X très grand angulaire de 25 - 100 mm, relativement lumineux en position télé (f:3,5 - 4,6), et bénéficiant de la stabilisation optique SteadyShot. Dernier signe distinctif : le TX5 se manipule via un grand écran 3 pouces tactile (résistif afin de fonctionner sous l'eau). En partie seulement, les commandes de zoom et le déclencheur étant des boutons physiques.

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Commande de zoom et déclencheur, écran tactile de 3 pouces


Une ergonomie simple et efficace !

C'est bien la première fois qu'on a l'occasion de manipuler un écran tactile avec autant de plaisir ! L'interface, très intelligemment conçue, réagit vite et bien. Sony a pensé son appareil comme un vrai «point and shoot» : on choisit son mode de prise de vue parmi les huit icônes (iAuto, P, Panoramique, vidéo, anti-flou de mouvement, crépuscule sans trépied, HDR, et Scène), on cadre et on déclenche sans trop se soucier de paramétrer quoi que ce soit, puisque les automatismes se montrent très performants.

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Choix des modes de prise de vue


Pour ceux qui souhaitent prendre davantage la main sur les opérations, il faut choisir le mode P. L'interface très sobre affiche deux bandeaux de part et d'autre de l'écran : à droite les indications de batterie, carte mémoire, résolution d'image et les liens vers le choix des modes ou la visualisation des images, à gauche quatre icônes de réglages photographiques. Pour accéder aux autres réglages il suffit de faire glisser son doigt depuis le bandeau gauche vers l'intérieur de l'écran : une fenêtre se dévoile alors avec l'ensemble des réglages disponibles. Attention appréciable : il est possible de personnaliser les quatre raccourcis du bandeau de gauche avec les réglages que l'on juge plus pertinents (dans notre cas, ISO, balance des blancs, flash et correction d'exposition). Le recours au menu n'est quasiment jamais nécessaire, à part pour formater la carte mémoire ou modifier quelques paramètres (son, date...) une bonne fois pour toutes. Que de bon sens !

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Interface de visée en mode P, agrandissement de la fenêtre de réglages depuis le bandeau gauche et ensemble des réglages proposés


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Personnalisation des raccourcis de réglages (par simple glisser/déposer) et menu principal de paramètres de l'APN


L'autre force du TX5, c'est qu'il est très réactif ! Tous les indicateurs sont au vert : allumage en tout juste 2 s, délai entre deux déclenchements de 1,7 s, temps de recyclage moyen du flash de 4,1s... A cela s'ajoutent les performances exceptionnelles en rafale : 10 im/s en pleine résolution ! Certes, cette cadence hallucinante n'est supportée que pendant 1 s (soit 10 images capturées...) et il faut ensuite 14 s à l'appareil pour s'en remettre. Mais c'est pour l'instant ce qu'il se fait de mieux ! L'autofocus se montre tout-à-fait véloce également : la mise au point s'effectue en 0,35 s au grand angle et 0,25 s au téléobjectif, latence comprise de 0,07 s en moyenne. Bref, un véritable tempérament de petit appareil simple et furtif !

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Latence au déclenchement, puis temps de mise au point au grand angle et au téléobjectif latence comprise (chaque graduation vaut 0,05 s, un tour de cadran vaut 2 s)


Zoom et qualité d'image

Sur un plan strictement qualitatif, nos impressions sont davantage partagées. Si le traitement d'image est bon, voire très bon dans certaines conditions, les performances de l'optique sont plus discutables. Comme nous avions pu l'observer sur le Cybershot WX1, mais en pire ici, le piqué est assez léger et surtout pas homogène pour un sous. Au centre, la netteté obtenue est suffisante mais sur les bords les choses se gâtent fortement. Certes, la combinaison grand angle et compacité extrême donne rarement de bons résultats. Et il se trouve que c'est précisément le TX5 qui propose la focale la plus grand angulaire (25 mm) et le boîtier le plus compact (18 mm d'épaisseur). On parvient également à se consoler en constatant l'efficacité de la stabilisation optique : toutes nos images prises au téléobjectif à mains levées étaient nettes ! Dommage en revanche que la stabilisation ne soit pas désactivable.

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Piqué au centre de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Piqué au bord de l'image au grand angle, en focale moyenne puis au téléobjectif


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Stabilisation effective au téléobjectif à main levée(extrait à 100 %)


En termes de traitement d'image, le CMOS rétro-exposé 10,2 Mpix du TX5 se comporte à peu près comme le WX1, avec le handicap supplémentaire de son objectif moins précis. Dans les basses valeurs d'ISO, la qualité est bonne mais sans plus, comparativement aux autres modèles qui eux démarrent à 80 ISO (le TX5 commence à 125 ISO). Jusqu'à 200 ISO, on ne perçoit pas franchement les bénéfices du CMOS rétro-exposé. Les CCD des Panasonic et Pentax font sensiblement mieux. A partir de 400 ISO la tendance s'inverse : là où la concurrence commence à voir apparaître du bruit chromatique et un bon début de lissage de texture, le TX5 se maintient en perdant tout de même un peu de détails. Et c'est surtout à 800 et 1 600 ISO que le TX5 se distingue : Sony propose un équilibre plus satisfaisant que les autres constructeurs entre lissage et apparition de bruit. Sans oublier la valeur 3 200 ISO, que le TX5 est le seul à proposer en pleine résolution. Toujours pas de bruit chromatique mais un grain très prononcé, bien que fin. On pourra toutefois l'utiliser pour des impressions 10 x 15 cm : une belle performance !

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Extraits à 100 % de notre scène de test à 125, 200 et 400 ISO


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Extraits à 100 % de notre scène de test à 800, 1 600 et 3 200 ISO


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Photo de nuit à 1 600 ISO et 3 200 ISO


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Extrait à 100 % des photos précédentes


Mais ça ne s'arrête pas là ! En effet, la technologie CMOS rétro-exposé prend toute son envergure avec les deux modes Anti-flou de mouvement et Crépuscule sans trépied. L'idée ? Profiter de la rapidité du capteur pour enchaîner six vues sous exposées afin d'en créer une seule, correctement exposée et très peu bruitée. Le premier mode privilégie la vitesse (et table donc sur des sensibilités plus élevées), le second la qualité d'image (et opte donc pour des sensibilités plus faibles avec un temps de pose plus long). Ca fonctionne à merveille ! Exemple avec les mêmes photos de nuit...

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Photo de nuit à 800 ISO en mode crépuscule et 3 200 ISO en mode anti-flou


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Extrait à 100 % des photos précédentes


En résumé, sans se montrer aussi convaincant que sur le WX1, le capteur CMOS rétro-exposé de Sony permet une approche globale intéressante du traitement d'image. Par ailleurs, la mesure d'exposition se montre tout-à-fait fiable. Un peu plus que la balance des blancs, qui tend parfois à réchauffer les scènes plus que nécessaire.

Sous l'eau, le TX5 se montre tout aussi probant. L'écran est bien visible et reste pratique à manipuler au doigt. L'autofocus rapide et précis permet de rapporter un maximum de bonnes images à la surface. Le bénéfice du très grand angle saute alors aux yeux : on subit moins le rétrécissement du champ de vision sous-marin (pratique pour les autoportraits). La balance des blancs reste un tout petit peu trop chaude par contre...

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Lac d'Aiguebelette, photo à moitié dans l'eau et autoportrait sous-marin


Autre bon point, la macro est très bonne, sous l'eau comme en dehors. Et le mode contre-jour HDR s'avère également intéressant, puisqu'il réalise vraiment un assemblage de plusieurs photos exposées différemment. Le rendu alors un peu fade mérite toutefois un coup de post-traitement. En tout cas le fait d'en faire un mode à part et non pas un réglage à activer ou désactiver est peut être plus simple pour les utilisateurs moyennement aguerris.

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Macro sous-marine et aérienne


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Mode HDR désactivé puis activé


Réglages et fonctionnalités

Le TX5 est résolument orienté anti-prise de tête. Sony va donc à l'essentiel dans le choix de réglages proposés : ISO, flash, balance des blancs, mesure d'exposition, mode autofocus (dont mise au point au doigt), détection des visages et des sourires, rafale et retardateur. Est-ce la peine d'en faire plus ? Sur un appareil comme celui-ci non. Cette non exhaustivité permet à l'utilisateur de s'y retrouver rapidement et facilement : c'est aussi ce qui fait sa force !

Pour ce qui est des fonctionnalités, à part les modes HDR, Crépuscule sans trépied et Anti-flou de mouvement déjà évoqués plus haut, la principale botte secrète du TX5, c'est le i-panorama par balayage, encore une fois permise grâce à la rapidité du capteur CMOS. De quoi réaliser de superbes panoramiques, horizontales ou verticales, normales ou très larges, avec une facilité déconcertante ! Appuyez sur le déclencheur, balayez l'horizon dans le sens choisi et c'est dans la boîte ! Bluffant...

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Efficace même avec des voitures en mouvement !


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Panoramique verticale (mais appareil déplacé à l'horizontale)


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Panoramique horizontale en mode wide


Reste la question de la vidéo : le TX5 produit à peu de chose près la même qualité de capture que l'Olypus µ Tough 8010. Et pour cause il filme en 1 280 x 720 pixels à 30 im/s, en Mpeg-4 Visual avec un débit de 9 Mbps, et capture également le son en stéréo (codec AAC). Le son est un peu moins bon, car encodé à 64 Kbps (sur 48 kHz) contre 72 Kbps (sur 44,1 kHz) chez Olympus : le rendu est plus strident sur le compact de Sony. En revanche, l'autofocus plus consistent rend le TX5 plus apte globalement à tourner des vidéos que le Tough 8010.


Vidéo à l'air libre de notre scène de test



Vidéo sous marine d'une scène de test (le flou lors du zooming vient de la distance de mise au point trop courte)


Conclusion

Difficile de ne pas tomber sous le charme du Cybershot DSC-TX5 de Sony... Ultra compact, digne d'un appareil bijou avec son design raffiné, très réactif, simple et ludique à utiliser, efficace dans la plupart des situations, imbattable dans la pénombre grâce à ses modes Crépuscule sans trépied ou Anti-flou de mouvement autorisé par le capteur CMOS rétro-exposé... il a tout pour plaire ! Certes les plus tatillons, adeptes du passage des photos à la loupe, trouveront effectivement que l'objectif manque de piqué. Mais ça n'est pas si gênant que ça si vous ne recadrez pas ou ne faites pas des agrandissements à outrance. Reste que les plus baroudeurs pourront s'inquiéter de la relative résistance du TX5 aux conditions extrêmes, par rapport à un FT2 de Panasonic par exemple. Mais si vous êtes un minimum soigneux et que vous ne prévoyez pas de descendre à plus de 3 m sous l'eau, vous pouvez foncer !

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Sony Cybershot DSC-TX5

8

Les plus

  • Optique ultra grand angle stabilisée
  • Design / ergonomie / réactivité
  • Traitement d'image hauts ISO
  • Fonctionnalités (anti-flou, pano...)

Les moins

  • Peut mieux faire à 125 ISO...
  • Piqué de l'objectif pas homogène
  • Moins robuste que les autres

0

Qualité d'image8

Zoom7

Ergonomie10

Robustesse7




Galerie de photos

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Photo 1 à 1 600 ISO et deux autres vues à 80 ISO


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Troisième vue réalisée au téléobjectif en mode Crépuscule sans trépied (sensibilité obtenue de 400 ISO)


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Arrivés au terme de ce dossier, il est temps de conclure. Première question : les appareils étanches présentent-ils un réel intérêt ? Oui, tout-à-fait. Outre leurs aptitudes physiques particulières, ils sont parfaitement utilisables de façon conventionnelle, à l'air libre, comme des compacts standard. Les constructeurs parviennent aujourd'hui à doter leurs modèles amphibies de zoom 5X grand angle, parfois avec stabilisation optique : globalement ils possèdent les mêmes attraits que leurs homologues purement terrestres. On est bien loin de l'époque où si on voulait de l'étanche, il fallait faire des concessions sur les caractéristiques ou le design de l'appareil. Qui peut le plus peut le moins, pourquoi donc se priver ? L'étanchéité mais aussi la résistance aux chutes, même s'il ne faudra pas en abuser volontairement, garantiront une meilleure durée de vie à l'appareil, et apaiseront probablement votre conscience. Le seul point faible qui subsiste réellement, c'est que les optiques périscopiques (qui se déploient dans le boîtier à la verticale) choisies pour des besoins de place et d'isolation vis-à-vis du milieu extérieur ne sont pas aussi qualitatives que les zooms à déploiement horizontal. Ainsi, ceux qui aiment scruter leurs images de près, pour les travailler minutieusement en post-traitement devront peut-être considérer un autre appareil pour les photos non aquatiques.

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Le premier compact étanche de Pentax... sexy non ?


Maintenant, est-ce que ces appareils sont vraiment efficaces sous l'eau ? Là, il va falloir pondérer davantage notre propos. En effet, leur efficacité sera entièrement liée à la qualité des eaux de baignade. En piscine ou dans des fonds marins limpides type méditerranée ou océan indien, vous pouvez espérer réaliser de beaux clichés. Mais en rivière, plan d'eau ou lac, les choses seront plus compliquées. Même lors de notre escapade au lac d'Aiguebelette, un endroit réputé pour la clarté de son eau, l'écran LCD de l'appareil n'était pas suffisamment visible, la mise au point peinait inévitablement, le flash s'évanouissait trop rapidement. Nous avons dû nous contenter d'autoportraits, à portée de bras au maximum. Et quand bien même vous avez la chance de plonger dans des coins de rêve, si vous commencez à prendre un peu de profondeur, il vous faudra envisager l'achat d'une torche ou d'un flash externe, ceux intégrés étant assez faibles. Ou alors désactiver le flash et monter en sensibilité, avec la dégradation d'image que cela implique...

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Maintenant, sur les quatre appareils testés, deux ont véritablement retenu notre attention : le Panasonic Lumix FT2 et le Sony Cybershot DSC-TX5. Privilégiez le premier si vous avez besoin d'une profondeur d'étanchéité importante et d'une bonne robustesse. Préférez le second si l'usage aquatique s'annonce occasionnel, et avec des immersions inférieures à 3 m.

En ce qui nous concerne, notre coup de cœur va au TX5.
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En plus d'être efficace (grand angle 25 mm, autofocus réactif, bonnes performances dans les hautes valeurs d'ISO...), il procure un inattendu plaisir d'utilisation. Inattendu car le tactile n'est en temps normal pas notre tasse de thé en matière d'appareil photo. Mais là il faut bien reconnaître que Sony a concoctée une interface pleinement fonctionnelle ! Le TX5 se montre par ailleurs beaucoup plus innovant, avec ses modes panoramique par balayage, anti-flou de mouvement, crépuscule sans trépied ou HDR. Incontestablement, Sony a réussi son entrée en matière dans l'univers des compacts étanches !














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