Welock propose avec cette serrure connectée de renforcer la sécurité de la maison en misant sur un produit très simple à installer et à utiliser. Est-ce suffisant face aux poids lourds du secteur ?
- Lecture des empreintes rapide
- Installation très simple sur la porte
- Un objet solide et fiable
- Trois badges RFID fournis
- Une configuration complexe sur l'accessoire
- Une application mobile médiocre
- Pas de traduction en français
- Pas de solution de secours en cas de problème
Les serrures connectées se sont démocratisé ces dernières années, notamment grâce à certaines marques comme Nuki ou encore Yale, deux constructeurs proposant des solutions premium pour faciliter la gestion des accès aux domiciles.
Les serrures connectées sont pourtant souvent considérées comme des gadgets onéreux, et inaccessibles pour la plupart des foyers. La marque Welock veut prouver le contraire avec sa Smart Lock, un accessoire presque deux fois moins cher que les serrures connectées les plus haut de gamme, et compatible avec la quasi-totalité des portes d'entrée avec serrure.
Que vaut cet appareil et quel confort apporte-t-il au quotidien ? Cette serrure connectée nous a-t-elle finalement fait oublier nos bonnes vieilles clés ? C'est le moment de le découvrir.
Design et fabrication : une serrure connectée simple, mais bien accompagnée
La serrure connectée Welock ne s'embarrasse pas du superflu. L'appareil se compose d'une poignée en acier, qui sera située à l'intérieur du logement, et de l'autre côté d'une poignée surmontée d'un écran et du capteur d'empreintes qui servira à s'identifier à chaque ouverture. Entre ces deux parties se trouve le barillet qui viendra remplacer celui sur votre porte. L'appareil est très dense en main et semble très solide, un bon point pour rassurer les nouveaux venus.
La serrure connectée est accompagnée de trois badges RFID, à installer sur votre porte clé ou à distribuer à vos proches qui pourraient accéder à votre maison temporairement, pour arroser les plantes ou nourrir votre chat en votre absence. Les cartes en plastique ne sont pas des plus premium et paraissent taillées dans la masse, mais suffisamment petites pour se faire rapidement oublier sur un porte-clés.
Welock a enfin la bonne idée de fournir un petit kit d'installation avec vis et clé Allen afin de faciliter la mise en place de la serrure connectée. Produit d'entrée de gamme oblige, nous ne sommes pas devant un outillage de grande qualité et les bricoleurs plus confirmés auront vite fait de sortir leurs équipements. Pour les autres, ces quelques accessoires feront l'affaire et éviteront un achat supplémentaire.
Installation et configuration : 10 minutes suffisent, malgré une documentation confuse
Welock ne fournit avec sa serrure connectée que quelques documents de mise en place illustrés par des schémas. Ce n'est pas la première serrure connectée que nous ayons à installer sur notre porte d'entrée, mais il aura fallu multiplier les sources d'information en passant notamment par YouTube pour comprendre comment fonctionne le tout.
Première chose à effectuer : l'installation des batteries, ou plus précisément des piles. Malheureusement, Welock reste fidèle aux piles alcalines, avec une durée de vie estimée à plus d'une année par le constructeur avant de devoir les changer. Pour accéder à leur emplacement, il faudra dévisser le logement dédié et placé sous le capteur d'empreintes. Notons que le constructeur ne fournit pas de piles dans la boite.
Ensuite vient le moment de l'installation sur la porte d'entrée. Une fois votre serrure actuelle retirée (en général, deux vis à retirer suffisent pour dégager l'ensemble), il vous faudra placer la Welock dans le trou, puis la revisser à l'aide des vis précédemment installées. Une fois l'opération effectuée, il ne reste qu'à visser la poignée intérieure pour compléter l'accessoire.
Pour démarrer la configuration de la serrure connectée, vous aurez besoin de télécharger l'application Welock sur votre smartphone afin d'ajouter l'appareil. Pour l'appairer, il faut scanner le QR code placé sur la poignée extérieure de l'appareil.
Le placement nous interpelle. Même s'il y a peu de chances qu'un individu se présente devant votre porte en sachant précisément la marque de la serrure (qui n'est pas mentionnée sur le produit), nous aurions préféré que ce QR code soit placé sur une carte dédiée et insérée dans l'emballage pour plus de sécurité. En plus d'être assez laid, le sticker est à la vue de tous en permanence, ce qui n'est pas sans soulever quelques problèmes de sécurité. Il est d'ailleurs impossible de le retirer.
Une fois l'appareil reconnu et connecté en Bluetooth au smartphone, il est désormais possible de commencer à l'utiliser.
Utilisation : une ouverture immédiate grâce au capteur d'empreintes
Lorsque la porte d'entrée est verrouillée, la poignée tourne dans le vide. Ce comportement peut paraitre étonnant à première vue. Pour ouvrir la porte, il suffit d'appuyer sur le petit bouton situé en dessous du capteur d'empreinte, puis de placer son doigt sur le lecteur. La reconnaissance prend moins d'une seconde et la serrure est activée. Il suffit de tourner la poignée et la porte est ouverte. Inutile de sortir son téléphone portable, ce qui se révèle finalement très pratique au quotidien, notamment lorsque l'on a les mains prises par un sac de courses ou tout autre objet. En cas de problème avec le capteur d'empreintes, il est néanmoins possible de passer par l'application pour activer la serrure connectée.
On regrette cependant que la marque n'ait pas pensé à un système de secours. D'autres serrures connectées laissent un accès à la clé de maison, qui permet d'ouvrir la porte manuellement en cas de dysfonctionnement. Ici, ce n'est pas le cas, et si l'appareil dysfonctionne pour une raison ou une autre, on restera bloqué de l'autre côté. Il faudra surtout regarder régulièrement le niveau de piles restantes, et les changer au plus vite si nécessaire pour ne pas se retrouver bloqué devant sa porte d'entrée.
Les invités peuvent quant à eux approcher leurs badges RFID près de la poignée extérieure pour déverrouiller la serrure connectée. Ceux-ci sont à configurer depuis l'application mobile Welock, et peuvent être désactivés rapidement pour gérer les accès à votre domicile le plus finement possible.
Malgré la puce Bluetooth intégrée, Welock ne permet pas une reconnaissance à distance, qui permettrait par exemple de déverrouiller automatiquement sa porte d'entrée lorsque l'on s'en approche. Il faudra chaque fois valider l'ouverture avec le capteur d'empreintes ou l'application. Vu le prix de l'appareil, on ne va pas chipoter et cette capacité, certes pratique, ne nous a pas vraiment manqué durant notre essai.
Paramétrage et application : préparez-vous à cliquer
La Welock Touch41, en dépit d'une apparence somme toute modeste, propose une grande quantité de réglages pour paramétrer plus finement la serrure connectée. Pour y accéder, le plus simple est d'opérer directement depuis l'accessoire fixé à votre porte, mais il faut prendre le coup de main, qui nous a demandé plusieurs longues minutes.
Pour ce faire, il faut rester appuyé sur le bouton de la serrure pendant cinq secondes, puis valider son identité avec l'empreinte enregistrée. Ensuite, il faut jouer du clic avec douze paramètres et un seul bouton pour faire défiler la liste.
Depuis cette interface minimaliste, il est possible par exemple de régler le temps entre l'ouverture de la serrure et sa fermeture automatique (compris entre 6 et 14 secondes). Il est possible aussi de rajouter un utilisateur administrateur, ou encore d'ajouter une empreinte digitale ou une carte RFID. On peut aussi couper la connexion Bluetooth ou les sons de l'appareil.
C'est franchement très pénible de devoir régler sa porte avec cette interface irritante au possible, ou chaque erreur vous conduira à tout recommencer depuis le début, qui plus est depuis l'extérieur de la maison. Pour simplement changer le temps de fermeture automatique, nous avons dû nous y reprendre à trois reprises, lâchant au passage quelques noms d'oiseaux. De plus, seules deux langues sont proposées (anglais et chinois), et il faudra encore une fois plusieurs essais pour comprendre à quoi correspond chaque réglage.
L'application mobile n'est pas non plus des plus claires, ni des plus utiles. Une fois la première installation effectuée, le logiciel est presque accessoire, sauf pour conserver une manière d'ouvrir la porte en cas de problème avec le lecteur d'empreintes digitales. L'interface (assez vieillotte et pas toujours du meilleur goût), permet notamment d'activer et de désactiver les cartes RFID, ou de gérer les utilisateurs. On note aussi la présence d'un étrange bouton « Au secours », qui n'est pas une alarme, mais un simple lien vers la FAQ de la marque. Certaines options comme « Télécharger l'enregistrement » ne débouchent sur rien de précis, et l'assistance sur le site Web de la marque ne donne pas plus de précisions.
La serrure connectée Welock Touch41 est un appareil aux ambitions plus modestes que nombre de ses concurrentes. L'appareil s'installe très facilement sur les portes d'entrée et propose un moyen simple pour accéder à son domicile avec un lecteur d'empreintes réactif et la présence de badges RFID pour équiper ses proches.
Si la marque a soigné la partie matérielle, elle aurait pu aussi prendre quelques instants pour peaufiner l'expérience utilisateur. Un simple bouton et un écran minuscule constituent la pénible interface qui permet d'accéder aux options. On regrette également une application mobile trop peu utile et mal traduite en français qui rend l'exploration des réglages confuse.
Malgré ses défauts, la Welock Touch41 reste une serrure connectée de qualité qui fait le job pour un prix plutôt agressif. Si vous n'avez besoin que d'une serrure, sans fonctionnalités accessoires, elle représente une alternative à prendre en considération.
- Lecture des empreintes rapide
- Installation très simple sur la porte
- Un objet solide et fiable
- Trois badges RFID fournis
- Une configuration complexe sur l'accessoire
- Une application mobile médiocre
- Pas de traduction en français
- Pas de solution de secours en cas de problème
11 décembre 2024 à 15h10