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Bruxelles a proposé ce mercredi un nouveau règlement visant à étendre l'itinérance sur les réseaux publics de l'UE sur une décennie supplémentaire, les règles actuelles devant expirer en 2022.

Le 15 juin 2017, les frais d'itinérance étaient devenus de l'histoire ancienne, ce qui permet depuis aux ressortissants de l'Union européenne de communiquer sans frais supplémentaires d'un pays à un autre, que ce soit pour les appels, les messages ou la data. Jusqu'à la crise sanitaire et l'arrêt des voyages, le roaming avait littéralement explosé au sein de l'Union européenne. Mais la suppression des frais d'itinérance n'est effective que pour une période initiale de 5 ans, jusqu'en juin 2022. La Commission européenne souhaite désormais officiellement prolonger la mesure, favorable aux abonnés de la zone.

La Commission veut encore améliorer l'itinérance

Bruxelles a ainsi proposé, mercredi 24 février, un nouveau règlement qui permettrait de préparer l'avenir et la reprise - très attendue - des voyages professionnels et touristiques en prolongeant de 10 ans les règles actuelles d'itinérance, de 2022 à 2032.

La Commission européenne veut pousser encore plus loin le principe du roaming sans surcoût. Elle propose par exemple que les consommateurs puissent avoir accès, lorsque des réseaux équivalents sont disponibles, à la même qualité de service et à la même vitesse de connexion au réseau mobile du pays étranger dans lequel ils se trouvent (ex : le Portugal) que dans leur pays (ex : la France).

L'UE insiste aussi sur le renforcement de la sensibilisation aux moyens alternatifs pour les personnes atteintes d'un handicap sur l'accessibilité de l'accès aux services d'urgence et sur la sensibilisation aux utilisateurs sur les frais potentiels supplémentaires liés à certains services à valeur ajoutée.

Le roaming made in UE, un succès non démenti

Du côté de la Commission européenne, tout le monde est donc mobilisé pour prolonger et renforcer cette itinérance mobile ultra-accessible. Margrethe Vestager, la vice-présidence de l'institution, rappelle que « où que nous soyons en Europe, nous pouvons nous entretenir avec nos proches, parler affaires et partager des histoires sur la route sans nous soucier des factures coûteuses. La fin des frais d'itinérance est un excellent exemple de la manière dont l'UE maintient des millions de citoyens connectés et améliore leur vie. »

Le commissaire chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, voit le roaming comme « une pierre angulaire établie et réussie du marché unique ». Pour l'ancien ministre et patron d'Atos, « dans la décennie du numérique en Europe, tout le monde doit pouvoir disposer d'une excellente connectivité partout où il se trouve en Europe, comme chez lui ».

D'après une dernière enquête Eurobaromètre, publiée ce mois-ci, le dernier règlement de l'UE sur le roaming a, depuis la fin des frais d'itinérance en 2017, profité à près de 170 millions de citoyens de la zone.