Le Bureau du représentant américain au Commerce a annoncé la bonne nouvelle jeudi en fin de journée. De quoi apaiser les tensions commerciales entre la France et les États-Unis.
En juillet dernier, les tensions dans le couple franco-américain avaient franchi un nouveau cran avec l'annonce, faite par les États-Unis, d'appliquer des droits de douane supplémentaires à hauteur de 25 % sur les produits cosmétiques et les sacs à main français. Des mesures de rétorsion qui avaient alors été évaluées à 1,3 milliard de dollars, soit 1,15 milliard d'euros, en réponse à la taxation sur les géants du numérique appliquée par la France. Jeudi 7 janvier, les USA ont annoncé la suspension de leurs tarifs douaniers supplémentaires, et ce « indéfiniment ». Un vrai revirement, qui n'est pas dû au hasard.
Les USA veulent se concentrer sur une « réponse adaptée »
Alors que la France a relancé le prélèvement de sa « taxe GAFA » en décembre dernier, les États-Unis ont décidé de calmer le jeu en annonçant avoir décidé de suspendre les mesures tarifaires appliquées en réponse à la taxation française.
Cette surtaxe américaine était censée officiellement entrer en vigueur le mercredi 6 janvier 2021. En juillet 2020, au moment où l'instauration de ces tarifs fut décidée, les USA regrettaient que la France, avec sa taxe nationale, « cible injustement les entreprises de technologie numérique américaines ».
Le Bureau du représentant américain au Commerce (USTR), fait valoir le fait que la suspension de la surtaxe contre la France va lui permettre de proposer une réponse adaptée aux multiples taxes contre ses géants numériques, appliquées un peu partout dans le monde, en Italie, en Grande-Bretagne, ou encore en Inde.
À la recherche d'une solution mondiale
Pour l'heure, si l'USTR indique poursuivre ses enquêtes sur les taxations subies par les entreprises américaines, l'institution précise n'avoir pour l'instant rien décidé quant à d'éventuelles actions commerciales.
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, en a profité pour rappeler l'importance d'un accord mondial à trouver. Pour le moment, les négociations à l'OCDE, auxquelles les USA ont renoncé, n'aboutissent pas à un accord qui puisse satisfaire toutes les parties. Reste la question d'un accord au niveau européen.
La nouvelle administration américaine, portée par le prochain président Joe Biden, devra prendre le relais, et on ignore encore quelle position le prochain gouvernement de Washington adoptera face à la France et aux autres pays ayant décidé d'appliquer leur propre taxe. Ce qui est certain, c'est qu'il vaudrait mieux qu'un accord global puisse être trouvé. Sinon, il n'y aura que des perdants.
Source : ustr.gov