Le site The Smokinggun vient de révéler des informations concernant plusieurs contrats passés entre l'équipementier chinois ZTE et l'Iran. Le portail précise que le FBI a ainsi ouvert une enquête portant sur les pratiques de la société, accusée d'avoir vendu un système de surveillance des communications à l'intérieur du pays. Cette architecture aurait ainsi été mise sur pied afin de pouvoir contrôler les échanges vocaux mais surtout les communications via Internet fixe et mobile.
L'agence Reuters ajoute que la valeur du contrat atteindrait 120 millions de dollars en incluant la livraison de matériel mais également de logiciels développés par Microsoft, Hewlett-Packard, Oracle, Cisco Systems et Dell. De quoi agacer les autorités américaines qui, depuis 1995, imposent à l'Iran un embargo portant sur plusieurs types d'activités économiques.
A ce titre, les Etats-Unis prohibent « toutes les activités commerciales, transactions financières et investissements avec l'Iran conduits par des U.S. persons. Cette interdiction inclut l'exportation, la réexportation et la fourniture directe et indirecte de biens, technologies et services à une personne dans un pays tiers, lorsque ces produits sont spécifiquement prévus (ou si l'exportateur a des raisons de le croire) pour être utilisés et incorporés dans des biens, technologies et services destinés à être réexportés vers l'Iran ».
ZTE fait donc face à de fortes critiques de la part des autorités américaines. De son côté, la firme, dont le principal actionnaire est une entreprise publique chinoise, n'a pas encore répondu à ces accusations.