Un an après un précédent cycle de financement de 40 millions de dollars auprès de Carlos Slim, magnat mexicain des télécoms et deuxième homme le plus riche du monde, Shazam n'a pas encore confirmé cette opération et donc expliqué ce qu'elle financerait. D'après les observateurs, la société financera son internationalisation et, surtout, la diversification de son offre, de plus en plus axée autour de la reconnaissance de contenus vidéo comme les films, les séries TV et les publicités.
Le second écran pour soutenir la croissance
Lancée à la fin de l'année 2012, l'application Shazam for TV marque les ambitions de la société dans l'univers des applications de second écran, dont Twitter et Facebook captent une bonne partie : cela concerne un internaute français sur cinq selon Médiamétrie, et près d'un tiers des personnes âgées de 15 à 24 ans. Derrière, l'objectif est de diversifier ses sources de revenus et de les solidifier en vue d'entrer en bourse.Fort d'une croissance à deux chiffres, le service utilisé par 420 millions de personnes dans le monde dont 88 millions sont actifs chaque mois, continue à se développer, ce qu'il a montré au Mobile World Congress de Barcelone en janvier. Le britannique y a annoncé une refonte de son interface ainsi que l'ajout de fonctions, comme la reconnaissance immédiate des paroles, un flux d'actualités ou encore des recommandations.
Sur le volet de la TV, Shazam a aussi dévoilé une nouvelle option permettant un accès « ultra-rapide » aux informations d'une émission ou d'un film, comme la liste des acteurs, l'équipe de production, etc. Cette fonction sera d'abord disponible aux États-Unis, un marché où Shazam est déjà bien lancé sur la télévision avec pas moins de 250 campagnes menées et 160 chaînes de TV répertoriées dans sa base de données.