Les ventes de DVD, de Blu-ray et les films français chutent

Thomas Pontiroli
Publié le 15 avril 2014 à 11h18
Les ventes de DVD sont en panne et celles de Blu-ray aussi, note le CNC dans son étude du premier trimestre 2014. Pendant ce temps, le cinéma français perd du terrain et la VOD ne perce pas.

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Les ventes de DVD continuent de tirer vers le bas le marché de la vidéo physique, alors que le Blu-ray ne réussit toujours pas à contrebalancer cette tendance.
Au premier trimestre 2014, le Centre national du cinéma (CNC) et l'institut GfK constatent un repli annuel des ventes de 19,6%, représentant en tout 202 millions d'euros de chiffre d'affaires en trois mois.

Le volume de DVD écoulés en France de janvier à mars a décru de près de 16% comparé à l'année dernière à la même période, pour atteindre 19,7 millions d'unités écoulées, soit 152 millions d'euros de recettes (-22,7%). Plus alarmant, les Blu-ray, censés avoir pris la relève, voient leurs ventes reculer de 1,2% sur un an à 3,6 millions d'unités. En valeur, le déclin est plus conséquent (-8%) avec moins de 50 millions de recettes.

Signe du recul des prix des Blu-ray, ils ne représentent plus que 21,6% des revenus du marché de la vidéo physique ce trimestre, contre près de 25% l'année précédente. Le prix moyen d'un support Blu-ray de « nouveauté » vendu à l'unité est de 21,94 euros sur le premier trimestre 2014, en diminution de 3,3 % par rapport à 2013. Celui des Blu-ray de catalogue, vendus à l'unité, est stable à 12,93 euros. Ceux dont le prix se situe entre 10 et 13 euros constituent la principale tranche en volume avec 28,5 % des ventes, note le CNC.


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Le cinéma américain creuse l'écart

Côté DVD, l'heure est aussi à un effritement de la valeur marchande. Le prix moyen de vente d'un DVD de « nouveauté » vendu à l'unité a reculé de près de 10% sur un an à 15,6 euros. Celui d'un DVD de catalogue a en revanche progressé de 2,2% à 8,28 euros. Le Centre relève que pour la première fois, les DVD entre 3 et 8 euros représentent la principale tranche de prix du marché avec environ 20% du chiffre d'affaires total.

Dans le marché de la vidéo physique, les œuvres cinématographiques continuent de dominer mais voient leur part chuter de plus de 22% sur un an, à 120 millions d'euros - elles pèsent environ 60% du secteur. Cette évolution s'explique par le recul du chiffre d'affaires des films sur DVD de 27%et sur Blu-ray, de 10,5%. Et le cinéma français ne se place pas mieux. En recul de 36%, il a généré 23 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Leur part de marché dans les films physiques est passée de 23% en 2013 à 19% au premier trimestre 2014. Un repli qui se fait mécaniquement au profit des productions américaines, qui captent désormais 64,3% du secteur contre 59% l'an dernier. En baisse de 15,3% sur un an, ils sont moins affectés que les films français.


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Pendant ce temps-là, la VOD...

Alors qu'on s'attend à ce que la vidéo à la demande prenne le relai des supports physiques, les derniers indicateurs de ce marché ne sont pas encourageants. Dans son rapport sur le premier semestre 2013, le dernier en date, GfK observait un recul de l'activité de 6,4%, contre une croissance de 41% un an avant.

« La concomitance de l'accentuation de la baisse de la vidéo physique et l'arrêt brutal de la croissance de la VOD avec les annonces autour de la Hadopi, en particulier sur la riposte graduée (sa fin est évoquée par le gouvernement, mais non encore actée, ndlr) et la fin de la suspension Internet contribuent à relancer massivement les usages illégaux qui remettent en cause le développement de l'offre légale », estime le syndicat de l'édition vidéo numérique (SEVN), qui constate aussi un « relatif manque de titres forts ».

Selon Médiamétrie, le développement de la VOD est contrarié par plusieurs facteurs, notamment la hausse du nombre de chaîne de télévisions gratuites, l'amélioration des services de replay, disponibles sur le Web, mobiles et tablettes, ainsi que le succès des plateformes de streaming YouTube ou Dailymotion. Autre frein à cette alternative : le prix, entre 4 et 5 euros par location, jugé trop élevé par les consommateurs.


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