Emmanuel Macron prend le parti des entrepreneurs à LeWeb'14

Thomas Pontiroli
Publié le 11 décembre 2014 à 13h42
Emmanuel Macron n'a pas voulu répéter la « bourde » de son prédécesseur, Arnaud Montebourg, à la conférence LeWeb. Le ministre socialiste de l'Economie a servi un discours résolument pro-entreprise.

Changement de style. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a voulu trancher avec son prédécesseur au tempérament plus frondeur. Invité à la conférence LeWeb, jeudi 11 décembre, le ministre a d'entrée été amené à répondre à une phrase d'Arnaud Montebourg, lancée sur cette même scène il y a un an, et qui était mal passée chez les entrepreneurs : « Nous devons ralentir l'innovation pour protéger les vieux business. »


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Emmanuel Macron, ministre de l'Economie à LeWeb'14 - crédit : Michel Charles Levy-Provencal


Si la sentence est encore citée en l'état aujourd'hui, l'ancien ministre du Redressement productif n'a en fait jamais prononcé rien de tel. S'exprimant sur les démêlés entre taxis et VTC, il a en réalité déclaré que « lorsque l'innovation détruit des systèmes, nous devons aller doucement », ce qui change sa signification.

Bref, Emmanuel Macron a tout de même répondu, et a largement joué le jeu des entrepreneurs en affirmant qu'il « est clair que nous accélérons ». Le ministre de l'Economie a ensuite livré sa vision des start-up.
« Mon métier n'est pas de protéger les entreprises existantes mais de les remplacer et de créer le CAC40 de demain, en permettant à ces entreprises de prendre des risques et d'innover », a affirmé le ministre.

Plus nuancé sur l'affaire Dailymotion

Le changement de ton a également été radical sur le sujet de la tentative de rachat de Dailymotion par Yahoo en 2013, avortée suite à l'intervention d'Arnaud Montebourg. « Je pense que mon rôle n'est pas d'intervenir dans la gestion des affaires courantes des entreprises », a déclaré Emmanuel Macron, conscient que l'Etat est « présent dans l'économie par tradition » mais que « ça n'est pas lui qui innove ». En substance, lui préfère améliorer le cadre dans lequel évoluent ces entreprises, avec des initiatives comme la mission French Tech.

Mais aurait-il tout de même laissé Yahoo racheter le service de vidéo français ? « Il faut être pragmatique », a-t-il souligné. « Ma préférence est d'avoir ces sociétés ici, car elles contribuent à la croissance du pays et à l'innovation » a-t-il tout de même tenu à préciser. Mais si un rachat a du sens, les start-up « sont libres ».

Entre autres appels à plus de flexibilité salariale et une simplification administrative, Emmanuel Macron a souligné que le mot « entrepreneur » était bien français, et qu'il en était « fier ». Il a été applaudi.


Cela se passe également à la conférence LeWeb'14 :

Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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