L'Internet des objets, c'est aussi ce bouton poussoir qui, lorsqu'on le presse, appelle un taxi. L'initiative émane de la collaboration entre les Taxis Bleus - la deuxième flotte à Paris et alentour avec 3 000 chauffeurs - et The Button Corporation (BTTN), la société à l'origine de ce bouton connecté à Internet, en Wi-Fi ou en 3G.
Le bouton connecté est vendu auprès du grand public, mais il cible en premier lieu les professionnels - Crédit : BTTN.
Parce que « les restaurants, boutiques et hôtels parisiens sont amenés à appeler à de nombreuses reprises les compagnies de taxis pour leurs clients et ce service est très chronophage pour ces commerçants », les Taxis Bleus ont décidé d'installer leur bouton magique dans ces enseignes, de façon à appeler l'un de leurs chauffeurs en un seul mouvement. Un gain de temps qu'on imagine significatif pour les réceptionnistes.
Au-delà du service de transport en soi, ce bouton introduit un nouveau rapport à la commande de taxi. Ses côtés ludique et simplissime peuvent constituer deux ressorts de succès. Yann Ricordel, directeur général des Taxis Bleus, pense que ce bouton va renforcer la « visibilité sur ces lieux très fréquentés » et améliorer la satisfaction des clients, « qui n'ont plus à attendre ou à héler un taxi à la sortie des hôtels et restaurants ».
Une réponse originale, mais suffisante ?
Pour la société, c'est aussi une réponse qui ne dit pas son nom à des services de voiture avec chauffeur tels qu'Uber, SnapCar ou Chauffeur-Privé. Une partie de la réussite de ces entreprises repose sur la simplicité d'utilisation de leur application. Dans le cas de SnapCar par exemple, l'interface se présente justement sous la forme d'un gros bouton rouge, qu'il suffit de toucher pour appeler un véhicule de tourisme avec chauffeur.Là où les Taxis bleus semblent avoir une carte à jouer, c'est que le bouton physique est encore plus simple : il ne demande pas de connaître un service de VTC, de télécharger une application, de s'y inscrire, d'y ajouter ses coordonnées bancaires (un processus qui n'a lieu qu'une seule fois) puis d'ouvrir ladite application. Et le BTTN touche également des personnes qui n'ont pas de smartphone et ne seraient pas habituées aux VTC.
Mais cette innovation ne repose que sur la commande. Le transport, lui, ne change pas. Et c'est aussi sur ce critère que les véhicules de tourisme sont parfois plébiscités. Enfin, en bon objet connecté, le BTTN - vendu 70 euros - peut s'adapter à d'autres scénarios imaginés par son propriétaire. Au hasard, appeler un VTC.
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