Distribution Linux : Mandriva se déclare en faillite

Olivier Robillart
Publié le 27 mai 2015 à 15h05
Mandriva est à présent en faillite. Celui qui fut l'un des premiers en France à éditer des distributions Linux est contraint de mettre un terme à ses activités.

La société Mandriva est en cours de liquidation. Sa fiche sur le site Societe.com indique que l'entreprise française a fait faillite et se voit à présent contrainte d'arrêter ses activités. Fondée en 1999, elle s'était spécialisée dans l'édition de distributions Linux en proposant des solutions pour les postes fixes, mais également pour les serveurs, ou dédiées à la gestion des parcs informatiques.

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Mandriva a publié un chiffre d'affaires de 553 000 euros sur l'ensemble de l'année 2013. Insuffisant pour faire fonctionner la société et continuer de faire participer la vingtaine de collaborateurs qu'elle comprenait encore.

Suite à des désaccords entre les salariés, la firme avait été contrainte de prendre un virage. Dès 2010, des anciens de la société avaient fait le choix d'éditer un fork de sa distribution baptisé Mageia. De même, l'entreprise a progressivement mis de côté la distribution Linux pour se concentrer sur la brique de gestion de parcs informatiques. Quant à la partie ouverte de Mandriva, elle a pris le nom d'OpenMandriva, comme le souligne Gaël Duval, l'un des fondateurs.

Mandriva déjà sauvé des eaux

Cet épisode intervient alors que l'éditeur français a déjà été confronté à des difficultés par le passé. Outre une introduction en bourse ratée en 2001, en 2010, une partie de la presse expliquait que la société était parvenue à obtenir des fonds de nouveaux investisseurs, empêchant ainsi toute procédure de liquidation judiciaire.

Mandriva avait par la suite admis être confronté à des difficultés financières liées à sa taille et à l'absence d'une stratégie clairement affirmée. L'entreprise avait donc restructuré ses équipes et s'était rapprochée d'autres acteurs européens du logiciel libre. Elle avait également fait le choix de passer par un réseau de revendeurs et d'intégrateurs informatiques et noué des accords OEM pour sa distribution.

Autant de choix nécessaires mais qui n'ont pas permis à la société de relever la tête et de pérenniser son activité.

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Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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