Vogo réussit à implanter le "second écran" dans les compétitions

Thomas Pontiroli
Publié le 09 juin 2015 à 12h32
Après avoir séduit plusieurs championnats internationaux, Vogo va tenter d'imposer son « second écran » voué à enrichir les compétitions sportives de vidéos dans d'autres pays, grâce à une levée de fonds.

Cap sur les États-Unis pour Vogo. Le start-up montpelliéraine a vu le jour en 2013 et s'est fait connaître en avril 2014, à l'occasion des championnats d'Europe de judo. Son rôle : permettre aux spectateurs de suivre la compétition via différents angles de caméra, au travers de son smartphone. Le but est d'enrichir le spectacle et de voir ou revoir des actions que l'on n'a pas pu apprécier, en raison de la distance. Et le modèle plaît.


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L'intérêt de Vogo est de mieux voir ou de revoir une action sur son mobile - Crédit : Vogo.


En une année, Vogo a couvert de nombreux événements sportifs internationaux, et dans plusieurs pays : championnats d'Europe de gymnastique artistique, championnat national d'athlétisme aux Pays-Bas, grand prix de Paris de lutte, finale des championnats du monde de tir à l'arc en Suisse, match Paris-Montpellier de la Ligue nationale de handball (en partenariat avec BeIN Sports) ou bien plusieurs matchs de rugby du Top 14.

Moyennant une infrastructure réseau minimaliste, et prise en charge par Vogo, un organisateur d'événement peut diffuser jusqu'à huit flux vidéo à 30 000 personnes, de façon fluide, via Wi-Fi multicast - comme nous vous l'expliquions lors de la rencontre du fondateur de la société, Christophe Carniel, lors de l'édition 2014 Sport Numericus il y a un an. Une fois la caméra sélectionnée, l'utilisateur reçoit le flux live sur son interface comme s'il était à la place de la caméra. Il peut le voir en direct, au ralenti, zoomer ou revenir en arrière.

Vogo lève 4 millions d'euros

Pour se développer, la société annonce avoir levé 4 millions d'euros de fonds. Un investissement qui servira à financer ses travaux en recherche et développement (un brevet a déjà été déposé), à recruter du personnel, et à ouvrir un bureau aux États-Unis, près de Montréal, afin d'exporter son modèle. L'antenne américaine sera supervisée par Carolyn Archambault, auparavant directrice générale de Wall Street Communications.

« Avec l'ouverture de notre bureau nord-américain et l'arrivée de Carolyn, nous proposons aux stades, aux clubs, aux associations et aux fédérations sportives d'Amérique du Nord une nouvelle source de revenus et la possibilité de proposer à leurs fans de vivre une nouvelle expérience au sein des enceintes sportives », souligne Christophe Carniel, dans un communiqué. Prochaine étape : la Suisse, le Japon et d'autres pays.


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