Les drones ont un bel avenir dans la maintenance industrielle

Thomas Pontiroli
Publié le 19 juin 2015 à 17h16
L'intérêt pour les drones grandit chez l'ex-GDF Suez. L'énergéticien, qui a organisé son premier hackathon sur ce sujet, emploie ces engins pour la pré-inspection de chaudières depuis un an.

En avril dernier, Engie (ex-GDF Suez), organisait un hackathon sur le thème des drones, dans les locaux de l'École 42 à Paris. L'objectif du groupe : obtenir des réponses innovantes à certains de ses problèmes, comme la maintenance ou la surveillance de sites industriels. Engagé dans une démarche d'innovation ouverte, Engie a promis d'accompagner les projets vainqueurs. Mais en attendant, l'énergéticien exploite déjà des drones.


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À l'issue de son hackathon, Engie a décidé d'incuber les vainqueurs - Crédit : Engie.


Dans le cadre du récent projet « Care », l'industriel a mis à profit ces engins volants pour l'inspection visuelle de ses chaudières. De cette façon, il élimine certains risques pour la sécurité liés à des hautes températures, les émissions de gaz ou le confinement de ces espaces. Économiquement, Engie y gagne aussi : plus besoin de déployer des techniciens sur un site pour ce genre d'opération, ni d'installer de coûteux échafaudages.

Gain de temps et d'argent

Les équipes ne se déplaceront que si une réparation est nécessaire. Grégory Meys, qui travaille sur ce projet pour Engie, nous explique que « les drones ont entraîné une réduction drastique des coûts de maintenance en une année d'utilisation ». Car dans un certain nombre de cas, le diagnostic révèle qu'aucune intervention n'a besoin d'être réalisée. Bien évidemment, ce n'est pas le drone qui dresse ce bilan de sa propre initiative.

Le pilotage du drone est assuré par un prestataire spécialisé (LDV). En concertation avec les techniciens d'Engie, l'engin est équipé des bons outils de mesure - le plus souvent, une caméra HD. Lors de l'opération de contrôle, le technicien visionne les images et détermine si la chaudière a besoin d'une intervention.

Vers de la modélisation 3D

Pour contrôler une installation, cela demande 15 à 30 minutes. Au-delà de 20 minutes de vol par contre, le drone souffre d'un manque d'autonomie. Il faut alors le sortir de la chaudière et l'équiper d'une nouvelle batterie. Au total, le coût d'une opération de contrôle par drone coûte entre 1 500 et 2 000 euros par jour.

Le succès de ce programme, nous confie Grégory Meys, fait des émules. D'autres divisions d'Engie se sont montrées intéressées, pour des problématiques équivalentes, par exemple dans la pré-inspection de postes haute-tension. Le système sera d'autant plus efficace prochainement car il va évoluer : à terme, un scan 3D des chaudières sera fait par les drones afin d'automatiser leur plan de vol, et de gagner encore du temps.


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