Warner Music est l'une des trois majors du disque, mais désormais, il conviendrait mieux de la qualifier de « major du streaming », tant la galette historique est devenue toute symbolique en 2016. En effet, au premier trimestre 2016, la maison a vu ses recettes liées au streaming ont augmenté bien plus que le reste : +72 millions de dollars, contre -17 millions de dollars pour le téléchargement, et -6 millions pour les ventes physiques.
MusicBusinessWorldwide, qui révèle cette information, précise que Warner ne dit pas le détail de son chiffre d'affaires, mais déduit que le streaming pèse désormais plus que le téléchargement et que le disque physique.
Après avoir déjà profité de l'impact positif du streaming en 2015, Warner Music confirme cette tendance en tirant sa croissance de cette source de revenus. Grâce à une hausse annuelle de 59 %, le streaming a contribué directement à la progression de 10 % de l'ensemble des recettes du groupe, situées à 745 millions de dollars.
Fin d'iTunes Store ?
Un mois plus tôt, la Fédération internationale de l'industrie phonographique relevait une part de marché de 45 % pour les revenus du streaming, principalement sous l'effet du développement des plateformes Spotify, Apple Music ou Deezer. Si Apple s'est mis assez tard au streaming (en rachetant Beats en 2014), les pratiques ont vite changé, au point qu'une rumeur a circulé le 11 mai sur la fin d'iTunes Store - aussitôt démentie par la société.Malgré ce regain de vigueur de l'industrie musicale grâce au streaming, les majors, Warner en tête, restent vigilantes. « La valeur de la musique n'est pas encore complètement reconnue », soulignait en avril Stu Bergen, de Warner Music, selon qui il reste « un long chemin à parcourir pour déclarer que la mission est accomplie ».
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