© Kickstarter
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La société a annoncé mercredi qu'elle soutiendrait le développement d'un protocole permettant la décentralisation de ses principales fonctionnalités.

Ce changement passera par la création d’un protocole open-source, installé sur une blockchain et neutre en carbone.

Kickstarter lie son avenir à celui de la blockchain

Kickstarter, fondée en 2009, est une plateforme de financement participatif. Autrement dit, des entreprises ou des particuliers y inscrivent leurs projets, qui sont ensuite soutenus par les personnes intéressées. Après avoir récolté plus de 6 milliards de dollars et permis la naissance de plus de 200 000 projets, l’entreprise a décidé de passer à l’étape supérieure. La plateforme souhaite s’orienter vers un « avenir plus ouvert, plus collaboratif et plus décentralisé », ce qui passera par la création d’un protocole open-source basé sur la blockchain Celo, qui affirme être neutre en carbone.

Prévu pour 2022, année durant laquelle Kickstarter basculera dessus, ce protocole pourra être utilisé, repris ou modifié par n’importe qui, y compris des plateformes concurrentes. Une société chargée de développer ce protocole Celo devrait prochainement voir le jour et être dotée d’un conseil d’administration, ainsi que d’un « laboratoire de gouvernance indépendant ». Elle sera en partie financée par Kickstarter, qui figurera parmi les premiers clients. Perry Chen et Aziz Hasan, respectivement président-fondateur et P.-D.G. de Kickstarter, expliquent :

« Notre mission d'aider à donner vie à des projets créatifs est un engagement à aider à libérer ce potentiel latent chez les gens et leurs idées. Pour vraiment servir cette mission, nous devons nous appuyer sur ce qui a rendu Kickstarter si innovant : la puissance d'un vaste réseau de personnes travaillant ensemble vers un objectif commun. »

Quels changements pour les utilisateurs ?

Avec plus de 750 000 emplois à temps partiel et 80 000 emplois à temps plein créés par le financement des projets, Kickstarter est conscient que ce changement à venir peut inquiéter les utilisateurs, qu’il s’agisse des personnes donnant leur argent ou de celles qui mettent en ligne leurs projets. Afin de rassurer tout le monde, la plateforme indique qu’un livre blanc, décrivant la technologie et les plans du protocole, sera publié dans les prochaines semaines. De plus, l'entreprise a déclaré qu’en tant qu'utilisateurs, nous ne devrions pas constater de changement au niveau de l’expérience. « Vous ne "verrez" pas le protocole, mais vous bénéficierez de ses améliorations », peut-on lire dans l’article de blog publié aujourd'hui.

Toujours dans cette optique de décentralisation, d’ouverture et de transparence, Kickstarter annonce que le laboratoire de gouvernance publiera régulièrement les résultats de ses recherches et différentes ressources exploitables. Il sera dirigé par Camille Canon, cofondatrice et directrice exécutive de Purpose Foundation, une organisation axée sur le développement et la « mise à l'échelle de modèles alternatifs de propriété et de gouvernance ».