Entre licenciements et départs volontaires, l’entreprise voit ses effectifs considérablement réduits, dans un contexte économique difficile.
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Kickstarter loses nearly 40 percent of its workforce after layoffs and buyouts
En quelques mots
- Saignée chez Kickstarter : la plateforme de financement participatif a licencié 25 personnes, soit environ 18 % de son nombre total d’employés. Mais 30 travailleurs supplémentaires ont quitté volontairement l’entreprise, suite à une négociation effectuée entre la direction et les syndicats. Au total, donc, les effectifs totaux de Kickstarter ont fondu de près de 40 %.
- Le financement participatif heurté de plein fouet par la crise. En avril, le P.-D.G. de Kickstarter, Aziz Hasan, informait ses employés d’une vague de licenciement imminente, invoquant une baisse importante de chiffre d’affaires imputable à la crise du coronavirus. Le nombre de projets financés sur Kickstarter aurait chuté de 35 % depuis le début de la pandémie, sans aucun signe d’embellie à l’horizon, toujours selon le P.-D.G. La conjoncture n’est pas vraiment favorable au lancement de nouveaux projets, et à l’heure où de nombreux actifs ont vu leurs revenus baisser, trouver des individus prêts à mettre la main à la poche pour financer des gadgets futuristes devient plus délicat. Pas étonnant, dans ces circonstances, que les créateurs de projets innovants attendent que la tempête se calme avant de lancer une campagne sur la plateforme.
- Le crowdfunding se réinvente avec la crise : la pandémie ne signe pas pour autant la fin du financement participatif, bien au contraire. Ainsi, de nombreux commerces contraints de fermer durant le confinement lancent des campagnes de crowdfunding pour se maintenir à flot. À San Francisco, l’emblématique librairie City Light Bookstore, qu’ont fréquenté en leur temps Jack Kerouac et ses amis, a levé 500 000 dollars sur GoFundMe, dépassant largement son objectif initial de 300 000 dollars. Un succès qui montre que le public est prêt à se mobiliser pour sauver ses commerces de quartier. En France, de nombreuses PME ont également lancé des cagnottes pour tenir bon. Une opportunité pour Kickstarter et consorts ?