Lima proposait un dongle permettant de rendre disponible un support de stockage accessible depuis n'importe quelle machine reliée à Internet. Le service laisse 80 000 utilisateurs sur le carreau.
Un « cloud personnel » qui avait fait un carton sur Kickstarter
Les premiers pas de la start-up Lima semblaient si prometteurs. L'entreprise avait proposé sur Kickstarter un projet de "cloud personnel", qui prenait la forme d'un dongle reliant un support de stockage à un routeur. Grâce à lui, tous les contenus étaient disponibles sur n'importe quel ordinateur ou appareil mobile connecté, sans les stocker sur des serveurs extérieurs. Il était possible également d'envoyer des fichiers sur le disque dur ou la clé USB branchée.L'idée a séduit de nombreux internautes qui ont financé le projet à hauteur d' 1,08 million d'euros. Les premiers appareils avaient pu être fabriqués et envoyés aux acheteurs et en 2014, Lima avait réussi à lever plus de 2,5 millions d'euros grâce au fond d'investissement Partech Venture.
Le 1er mars, les appareils Lima seront inutilisables
Malgré ses 80 000 utilisateurs actifs, les finances de la société n'étaient apparemment pas au beau fixe. « Malgré les énormes efforts de l'équipe pour éviter cela, nous avons eu des problèmes de fonds dont nous n'avons pas su nous remettre » explique Severin Marcombes, fondateur et dirigeant de Lima dans un billet de blog publié sur Medium.Les produits de la jeune pousse ne sont d'ores et déjà plus commercialisés mais les clients existants vont également être impactés. La société va couper ses serveurs à partir du 1er mars et il sera impossible après coup de synchroniser ses données. Les dongles Lima seront inutilisables à cette date.
À l'annonce de la fermeture, plusieurs utilisateurs ont demandé aux équipes de Lima de passer leur code en open source afin de maintenir le service. Mais pour la plupart de ceux qui avaient soutenu financièrement le projet c'est une fin bien brutale qui rappelle celle d'Holi (un réveil connecté qui n'aura jamais vu le jour) il y a seulement quelques semaines et les risques à financer une start-up.
Source : ZDNet