Avec près de 500 millions d'utilisateurs actifs mensuels, l'application
de messagerie Telegram veut trouver son modèle économique viable et
réaliser des bénéfices. Selon son créateur, Pavel Durov, le moyen privilégié serait d'intégrer des publicités à Telegram.
Ces publicités, promet-il, n'apparaîtront pas dans les messageries privées, qu'elles soient à deux personnes ou en groupe. C'est dans les populaires chaînes Telegram, souvent publiques, que seront ajoutées les pubs.
Telegram au cœur de la révolution biélorusse
Les nouveaux services payants de Telegram
Telegram, qui accumulait 400 millions d'utilisateurs actifs mensuels en avril dernier et approche désormais des 500 millions, a su tirer parti du
confinement en matière de fréquentation. Néanmoins, après l'échec de son porte-monnaie virtuel en mai, l'application cherche de nouvelles manières de monétiser son service. Sur sa propre chaîne Telegram, le patron de l'appli de messages chiffrée, Pavel Durov, a évoqué ses ambitions pour le futur de l'application et son modèle économique.
Deux manières différentes d'engranger de nouveaux revenus ont été
évoquées. La première concerne les chaînes de Telegram, qui sont gérées par les utilisateurs. Plus proches des blogs, ce sont des canaux d'informations permettant de publier et partager des actualités, images, vidéos sur des thèmes précis. Telegram souhaite désormais créer sa propre régie publicitaire pour gérer des annonces diffusées sur les chaînes. Le coût de diffusion sera évidemment décidé en fonction de la taille des chaînes choisies par les diffuseurs.
En parallèle, Telegram veut proposer des services payants, en assurant
que les fonctionnalités actuelles de l'appli resteront toutes gratuites. Pavel Durov évoque par exemple l'idée de stickers, qui nous semblent être des sortes d'émojis. « L'artiste qui crée ces nouveaux types de stickers recevra également une partie du profit. Nous voulons que les créateurs installés sur Telegram et les petits business prospèrent (…) » explique-t-il. En parallèle, des « utilisateurs premiums » pourraient rejoindre l'application, comme des entreprises utilisant Telegram dans un cadre professionnel.
Rester indépendant coûte que coûte
L'existence des chaînes est centrale pour Telegram. Elle permet à ses
utilisateurs d'aller au-delà de la messagerie instantanée, lui donnant quasiment une dimension de réseau social. Les propriétaires
des chaînes monétisent d'ailleurs déjà leur communauté, en insérant des publicités, souvent avec l'aide de régies publicitaires externes et de manière intrusive.
Pavel Durov veut « arranger ça » tout en restant indépendant. Malgré l'échec de sa plateforme blockchain, qui a coûté 1,7 milliard de dollars aux investisseurs de Telegram, le patron de l'appli refuse catégoriquement le « modèle WhatsApp ». « Nous ne vendrons pas l'entreprise comme les fondateurs de WhatsApp. Le monde a besoin que Telegram reste indépendant (…). Telegram va générer des revenus dès l'année prochaine en restant fidèle aux valeurs que nous défendons depuis sept ans »
assène-t-il.
Source : TechCrunch