Sur la liste des abus autour de Twitter Blue, on trouve notamment de nombreux individus profitant de la facilité de faire certifier leurs comptes pour répandre encore plus leurs fake news.
Cette dérive touche notamment au domaine de la santé.
Que vaut encore la certification sur Twitter ?
Twitter Blue a beau être officiellement suspendu pour une durée indéterminée, il n'empêche pas plusieurs comptes de répandre des fake news, notamment en lien avec la santé. Selon le très sérieux The Guardian, des individus ont profité de l'opportunité de faire certifier leur compte pour rendre plus crédibles les contenus qu'ils publient.
Or, d'après le média britannique, ce sont notamment des propos anti-vaccins contre la COVID-19 qui sont propagés. Un problème de taille alors que l'hiver approche et que plusieurs pays, tels que la Chine, connaissent un regain de la pandémie. Si Twitter fait partie depuis de longues années maintenant des réseaux sociaux les plus plébiscités pour répandre des fake news, la certification obtenue via Twitter Blue change la donne.
En effet, le badge de certification est un élément de plus qui induit potentiellement le public en erreur. Comment distinguer certains médias authentiques de colporteurs malintentionnés alors que, depuis des années, la certification est employée pour légitimer les prises de parole sur le réseau social à l'oiseau bleu ? La solution peut difficilement venir d'Elon Musk.
La refonte de Twitter Blue parait bien maigre face à l'ampleur du problème
Et ce n'est pas la société pharmaceutique Eli Lilly qui va dire le contraire, elle qui a perdu au moins 16 milliards de dollars alors qu'un faux compte se réclamant de l'entreprise a annoncé que l'insulte allait être gratuite. Le nouveau Twitter Blue, qui permettrait de faire perdre leur certification aux comptes dont la durée d'existence est inférieure à 90 jours ou qui changent leur identifiant, semble insuffisant pour régler ce problème en l'état.
L'ampleur du travail de modération, déjà considérable sur le réseau social, est rendue d'autant plus importante depuis les coupes drastiques opérées dans les effectifs de Twitter depuis le rachat du réseau social par Elon Musk. Cela alors que les abréviations et autres détournements de langage fleurissent pour échapper aux radars, y compris sur Facebook.
Les tweets émis par des comptes certifiés ayant une portée plus large que les comptes standards, les propos anti-vaccins ont encore de beaux jours devant eux. Selon une étude de la Brown School of Public Health citée par The Guardian, pas moins de 300 000 Américaines et Américains seraient décédés de la COVID-19 faute d'être allés se faire vacciner.
Source : The Guardian