Si l'Occident est dans sa majeure partie passé à autre chose, la Chine est quant à elle toujours aux prises avec le Covid-19. La vie de la population est donc lourdement impactée par les restrictions mises en place par le gouvernement de Xi Jinping.
Dans le but d'amoindrir les mouvements contestataires, les autorités semblent avoir recours à une méthode étonnante sur les réseaux sociaux.
Des libertés toujours plus malmenées
La Chine met tout en œuvre pour essayer de faire disparaître le Covid-19 de son territoire. Une politique « zéro Covid » a donc été mise en place. Les personnes contaminées sont enfermées dans des camps spécialisés, des quartiers entiers sont bouclés et de nombreux habitants doivent rester chez eux. Une situation difficilement tenable qui a débouché sur des manifestations d'envergure ces derniers jours.
Que ce soit à Shanghai ou à Pékin, la population proteste contre les confinements à répétition. Des rassemblements qui donnent lieu à des confrontations extrêmement vives avec les forces de l'ordre. Ces dernières n'ont pas hésité à violemment interpeller des dizaines de manifestants. Et le premier ministre Xi Jinping (qui vient d'être reconduit pour un troisième mandat) s'attaque aussi aux réseaux sociaux… L'objectif étant assez logiquement d'entraver la communication entre manifestants.
Le porno comme arme ?
Puisque la censure tourne à plein régime sur les sites nationaux, de nombreux Chinois se tournent désormais vers des réseaux sociaux étrangers comme Telegram et Twitter. Tout cela dans le but de partager des informations sur les événements qui se déroulent dans leur pays. Des agissements qui ne plaisent pas vraiment aux autorités…
Ainsi, lorsqu'un internaute tape le nom d'une ville chinoise sur le site, des centaines de tweets montrant du contenu pornographique ou faisant la promotion de services d'escorte apparaissent dans les premiers résultats. La faute à des robots qui alimentent Twitter avec ce type de messages depuis environ trois jours. Un timing qui coïncide avec celui du lancement des protestations en Chine. Comme nous l'avons mentionné précédemment, cette technique est utilisée pour ralentir l'organisation de futures manifestations. L'accès aux VPN a aussi été considérablement limité dans le pays…
Selon un communiqué, Twitter est au courant de ce problème de spam et tenterait de le résoudre. Mais la tâche ne sera pas simple car Elon Musk a licencié le personnel chargé de lutter contre la propagande perpétrée sur le réseau social.
Source : TechCrunch