Bruno Le Maire veut établir de nouvelles règles pour réguler l'activité des influenceurs.
Et le ministre de l'Économie veut connaître l'opinion des Français sur la question avant de lancer le travail législatif.
Une longue suite de polémiques
Il faut dire que le monde des influenceurs a été secoué par de nombreuses polémiques dernièrement, dont celle évidemment qui oppose Booba à Magali Berdah. Ils ont été plusieurs à se voir accusés, à l'occasion de cette dispute publique, d'inciter le public à utiliser son Compte Personnel de Formation pour des prestations quasi fantomatiques.
Le ministère de l'Économie s'est de son côté emparé de l'affaire depuis 2021 déjà. Bruno Lemaire expliquait ainsi à l'époque que « les influenceurs doivent informer leur communauté quand ils sont rémunérés pour faire la promotion de produits ».
Et le ministre veut maintenant passer à la vitesse supérieure. Le 9 décembre, il actait le principe d'une consultation publique après une table ronde avec les acteurs du milieu. Aujourd'hui, cette consultation publique vient d'être présentée à travers une vidéo dans laquelle Bruno Le Maire détaille ses intentions.
Un site web dédié à la consultation
Estimant leur nombre à près de 150 000, il explique vouloir établir de nouvelles règles pour encadrer les activités des influenceurs, car selon lui, « il y a […] certaines arnaques ou parfois tout simplement certains oublis. On oublie de dire qu'on a été payé pour recommander tel produit, tel site ou tel voyage ».
« Ce sont ces écarts, ces manquements, parfois ces tricheries que nous voulons corriger avec la régulation de ce secteur », a-t-il ajouté dans la même vidéo. L'objectif est triple : protéger les consommateurs des arnaques, établir un code de bonne conduite et punir les influenceurs contrevenant aux règles.
Les citoyens sont donc invités à rejoindre le site concertation-influenceurs.make.org pour y donner leur avis sur 11 mesures, divisées en quatre thématiques (protection des consommateurs, propriété intellectuelle, droits et devoirs des influenceurs, gouvernance de l'activité). La consultation sera ouverte jusqu'au 31 janvier prochain.
Source : Le Figaro