© Julia M Cameron / Pexels
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Chez les Français, les réseaux sociaux suscitent un sentiment de danger qui peut être personnel ou collectif, avec une très forte empreinte des influenceurs, des fake news et de l'addiction.

Une enquête réalisée par Toluna et Harris Interactive pour L'Observatoire Cetelem sur « les réseaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire » révèle que si les Français interrogés sur ces plateformes sont nombreux à citer spontanément leurs noms et leurs principales fonctionnalités, beaucoup les envisagent également par le prisme de leurs dangers potentiels.

Les réseaux sociaux, c'est « dangereux » pour les Français

Le premier mot qui revient chez une majorité de personnes interrogées au moment de penser à l'univers des réseaux sociaux est « dangereux ». Et c'est tout sauf un hasard. Lorsqu'il s'agit cette fois de demander aux Français de quoi les réseaux sociaux peuvent être synonymes, l'accent est une nouvelle fois mis sur le danger. Malgré tout, les évocations neutres et même positives ne manquent pas, ne noircissons pas trop le tableau non plus.

© ViDI Studio / Shutterstock
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91 % des répondants évoquent ainsi l'idée des influenceurs et influenceuses, au moment de penser aux réseaux sociaux. Un sentiment plutôt neutre donc, immédiatement suivi de l'addiction, l'un des côtés néfastes de ces plateformes, qui revient chez 86 % des sondés.

Plutôt l'isolement que le lien social

Les sentiments positifs sont bien présents, avec la communauté (84 %), le partage (83 %) et le divertissement (80 %) qui viennent compléter le top 5, suivis de l'autopromotion (76 %), une idée plus neutre. Mais le complotisme, associé aux fausses informations (75 %), les discours intolérants, haineux, racistes ou homophobes (73 %) ainsi que le narcissisme (72 %) sont tous dans le top 10, devançant nettement les idées d'information et d'actualités (64 %) ou de mobilisation et d'engagement politique ou social (58 %).

© Toluna

L'analyse qui découle de cette étude tient en une représentation plutôt dissonante des réseaux sociaux, faite de sentiments négatifs qui ont tendance à prendre plus de place à mesure que les plateformes historiques vieillissent et que de nouvelles apparaissent.

Cet avis très mitigé des Français prend tout son sens au moment de savoir s'ils considèrent que les réseaux sociaux favorisent davantage l'isolement au lien social. Pour 58 % d'entre eux, les réseaux sont plutôt un facteur d'isolement, en ce qu'ils conduisent à négliger le réel au profit du virtuel. 42 % des personnes interrogées pensent, de leur côté, que leur existence est un facteur de lien social, qui facilite les contacts et permet de parler très facilement, ou même de retrouver des personnes perdues de vue.

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On notera tout de même que sur l'ensemble des réseaux sociaux les plus cités par les Français dans le cadre de l'étude (YouTube, WhatsApp, Facebook, Instagram, Pinterest, LinkedIn, Snapchat, Twitter, TikTok, Twitch, Discord, Telegram, Signal, Mastodon, BeReal), seuls Twitter (36 % en ont une bonne image, 44 % une mauvaise) et surtout TikTok (29 % en ont une bonne image, 56 % une mauvaise) dégagent une image plus négative que positive. YouTube (84 %) et WhatsApp (72 %) obtiennent la palme de la bonne image.