Aux Etats-Unis, les utilisateurs de LinkedIn ont lancé une procédure en action dite collective. Ils reprochent au réseau social professionnel de puiser dans leurs listes de contacts et d'en faire un usage qu'ils considèrent comme abusif. Les inscrits attaquent donc le service et demandent qu'il cesse cette pratique.
Les utilisateurs de LinkedIn ne reprochent pas à la plateforme d'utiliser les listes de contacts (après demande d'autorisation) afin de recruter de nouveaux membres. Ils critiquent le fait que le service envoie plusieurs rappels invitant à créer un compte. Pour les non-inscrits, il n'est pas rare de recevoir plusieurs messages émanant d'une personne proposant de joindre le service.
Selon Bloomberg, la juge Lucy Koh se charge de l'affaire. La magistrate a même déjà estimé que le recours collectif peut être ouvert à toutes les personnes qui se trouvent dans la même situation et se considèrent lésées. Elle juge en effet que le fait d'envoyer de tels messages de manière répétée peut nuire à la réputation d'une personne. Lucy Koh reproche enfin à LinkedIn de ne pas suffisamment avertir ses inscrits sur le fait que des invitations multiples peuvent être envoyées.
Outre la guerre des brevets opposant Samsung à Apple, la juge s'est déjà penchée sur les pratiques de services en ligne. Lucy Koh avait arbitré une autre demande d'action collective, à l'encontre cette fois-ci de Google. Elle s'était penchée sur la présence de liens publicitaires influencés par le contenu des messages dans Gmail. Des internautes ne faisant pas usage de l'outil avaient donné de la voix.
Ils demandaient, via une « class action », à ce que Google ne puisse plus prendre en compte leurs messages. Lucy Koh n'avait alors pas fait droit à cette demande, et avait tranché en faveur du géant américain.