Selon le chef de la direction d'Acer JT Wang, l'incursion de Microsoft sur le marché des tablettes avec sa Surface pourrait être très mal perçue par la concurrence, et avoir un « énorme impact négatif sur l'écosystème ». Le constructeur taïwanais demande à la firme américaine de revoir sa copie.
C'est dans les colonnes du Financial Times (article payant) que JT Wang a exposé ses craintes concernant la volonté de Microsoft de lancer sa propre tablette. Pour le chef de file d'Acer, la démarche de la firme de Redmond va la mettre dans une position délicate vis-à-vis de ses partenaires, dont l'entreprise taïwanaise fait partie. « Cela va créer un énorme impact négatif sur l'écosystème, et d'autres marques pourront avoir une réaction négative. Ce n'est pas un domaine dans lequel vous êtes bons alors, s'il vous plaît, réfléchissez-y à deux fois » a commenté Wang à destination de Microsoft.
Les inquiétudes d'Acer au sujet de Surface et de l'avenir de Microsoft sur le marché des tablettes pousse même l'entreprise à reconsidérer sa position en tant que partenaire de l'Américain. « Si Microsoft se lance dans le hardware, que devons-nous faire ? Faut-il encore compter sur Microsoft, ou doit-on trouver d'autres solutions ? » s'alarme JT Wang.
Ce n'est pas la première fois qu'Acer critique la position de Microsoft avec la Surface : peu après l'annonce de la tablette, c'est le responsable d'Acer Europe qui avait décrété à Reuters qu'elle serait un échec. « Je ne pense pas que ce sera un succès, car vous ne pouvez pas être un candidat sérieux sur le marché du hardware avec deux produits » avait-il déclaré.
Microsoft compte-t-il se développer sur le marché des tablettes au risque de pénaliser ses partenaires ? A vrai dire, Steve Ballmer, PDG de la firme, a déjà répondu à cette question début juillet, expliquant que Surface était avant tout un produit d'amorce, une sorte de vitrine pour mettre en avant Windows 8 et encourager les fabricants de tablettes à l'adopter au lieu d'Android. La firme de Redmond est de toute évidence consciente des risques qu'elle prend vis-à-vis de ses partenaires, qui n'ont visiblement pas tous été rassurés par ses récents propos.