Google se prépare à affronter un ralentissement économique et fait preuve d'une attitude bien plus conservatrice que celle adoptée par Steve Jobs pour Apple en son temps.
La crise économique mondiale n'épargne aucun secteur d'activité et les nouvelles technologies doivent en affronter dès à présent les répercussions.
Google prépare ses employés à un gel des embauches dans les prochains mois
Sundar Pichai, le CEO du groupe Alphabet, maison-mère de Google, a envoyé un mémo à ses équipes pour leur dévoiler son plan d'action afin de se préparer au ralentissement économique que va devoir affronter l'entreprise dans les prochaines semaines.
Le dirigeant indique que Google va revenir à ses racines entrepreneuriales et mettre le focus sur certains projets en cours, quitte à en mettre d'autres moins stratégiques en pause durant les prochains mois.
Sundar Pichai a également précisé que les embauches allaient être ralenties pour les 18 prochains mois :
« En raison des progrès d'embauche réalisés jusqu'à présent cette année, nous allons ralentir le rythme d'embauche pour le reste de l'année, tout en soutenant nos opportunités les plus importantes. Pour le reste des années 2022 et 2023, l'entreprise se concentrera sur l'embauche pour l'ingénierie, la technique et d'autres rôles critiques ».
Google suit les traces d'autres entreprises de la Silicon Valley comme Meta, qui a récemment annoncé un gel des embauches pour faire face à la crise.
Steve Jobs préférait profiter des crises pour investir dans la R&D
La stratégie de Google s'annonce donc très conservatrice. L'entreprise va serrer les vis et réduire au maximum ses dépenses en attendant des jours meilleurs. Cette philosophie rationnelle n'était pourtant pas partagée par un autre grand nom de la tech mondiale, Steve Jobs.
Au début des années 2000, Apple a dû affronter l'éclatement de la bulle internet qui a touché l'ensemble des valeurs technologiques. Si beaucoup de sociétés ont fait le choix de l'austérité, Jobs avait adopté une stratégie tout à fait différente en investissant plus encore qu'avant le début de la crise.
« Ce que j'ai dit à notre entreprise, c'est que nous allions simplement investir pour traverser la crise, que nous n'allions pas licencier des gens, que nous avions fait des efforts considérables pour les faire entrer chez Apple en premier lieu – la dernière chose que nous allions faire était de les licencier. Et nous allions continuer à financer. En fait, nous allions augmenter notre budget de R&D afin d'avoir une longueur d'avance sur nos concurrents lorsque la récession serait terminée. Et c'est exactement ce que nous avons fait. Et cela a fonctionné. »
Cette stratégie s'est effectivement révélée payante puisqu'à cette même époque, Apple présentait l'iPod, un baladeur audio qui allait remplir les caisses de la société pour de nombreuses années.
Reste à voir désormais si Sundar Pichai, en jouant la carte de la prudence, connaîtra également le même succès dans les prochaines années.
Source : WebproNews