Archos a publié un chiffre d'affaires en baisse de 10% sur un an pour le troisième trimestre fiscal. Celui-ci atteint en effet 30,9 millions d'euros, contre 34,5 millions l'année passée. Le constructeur confirme ainsi le ralentissement constaté au deuxième trimestre. Les recettes cumulées de l'exercice 2012, jusqu'à fin septembre, atteignent quant à elles 105,2 millions d'euros, contre 106,2 millions en 2011.
Pour Archos, il est clair que c'est de la concurrence qu'il a le plus souffert ce trimestre. « Le marché des tablettes est impacté par les effets conjugués du maintien de l'iPad 2 à prix réduit après le lancement du nouvel iPad, des déstockages de produits concurrents et de l'arrivée de produits subventionnés par des nouveaux entrants : Amazon avec les tablettes Kindle Fire (HD ou non) qui seront déclinées en plusieurs tailles d'écran et Google avec la Nexus 7 », affirme la société dans son communiqué.
L'entreprise de déplorer que les concurrents fabriquent leurs tablettes à prix coûtant, exacerbant encore la « guerre des prix ». À l'occasion du lancement du Kindle Paperwhite en précommande en France le 12 octobre, Jeff Bezos, p-dg d'Amazon, a confirmé que sa société ne gagnait pas d'argent avec la vente de tablettes et de liseuses, mais bien avec le contenu, les e-books en tête. Un modèle économique avec lequel ne peut pas rivaliser Archos.
Concernant les zones géographiques, c'est aux États-Unis que le français déplore le plus de casse. D'après une étude GfK menée entre janvier et août et citée par la société, sa part de marché « a reculé au profit des leaders de marché » sur le segment des tablettes à moins de 400 euros. Dans ce pays, le constructeur français a vu ses recettes fondre de 36%, alors qu'elles ont chuté de 12% en Europe et ont même progressé sensiblement, de 21%, en Asie. Sur le segment des tablettes à moins de 400 euros, Archos dit détenir 13% du marché en volume, contre 16% en début d'année.
Pour l'avenir, Archos affirme ne pas être en mesure de donner de perspectives sur son chiffre d'affaires ni sur son niveau de marge brute, « compte tenu des incertitudes pesant actuellement sur le marché des tablettes et de l'électronique grand public ». Il indique néanmoins avoir enclenché plusieurs actions pour préserver sa place sur le marché des tablettes, conquérir de nouveaux clients en marque blanche, développer ses ventes en B2B et, c'est peut-être le plus important, « réduire les frais fixes de la société afin de gagner en compétitivité ». Des licenciements sont-ils à venir ?