© Alexandre Boero pour Clubic
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Les organisations syndicales et l'entreprise ont trouvé un terrain d'entente après avoir échangé durant plusieurs semaines, vendredi. L'ouverture des entrepôts de la firme américaine devrait donc bien intervenir le mardi 19 mai.

Mercredi, nous vous informions qu'Amazon avait décidé de repousser l'ouverture de ses centres de distribution au 19 mai, en attendant de finaliser les discussions avec les représentants du personnel et les comités sociaux et économiques de l'entreprise, tout cela sans confirmation qu'un accord puisse rapidement être prouvé. Mais vendredi soir, les organisations syndicales et le e-commerçant sont tombés d'accord.

Amazon et les syndicats désormais sur la même longueur d'onde, pour une reprise progressive du travail

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO et SUD ont publié un communiqué de presse commun, le 15 mai, pour officialiser l'accord trouvé avec la direction d'Amazon. Les syndicats et l'entreprise ont enfin pu s'accorder sur les conditions de reprise de l'activité des six entrepôts français d'Amazon. Et le discours est le même du côté des deux parties : le travail reprendra donc bien à compter du 19 mai.

« Cela fait suite à cinq semaines de discussions au cours desquelles nous avons fourni à plusieurs reprises des éclaircissements et des informations sur les mesures de sécurité mises en œuvre dans nos centres de distribution pour protéger nos salariés », a répondu Amazon vendredi soir. Les garanties de sécurité sanitaire pour les salariés étaient justement une priorité des syndicats, la CFDT en tête.

La reprise ne sera cependant pas pleinement effective dès le 19 mai. Les choses reviendront progressivement à la normale. « Elle se fera sur le principe du volontariat, avec des mesures incitatives », préviennent déjà les organisations syndicales.

Les syndicats saluent « la reconnaissance par Amazon de la légitimité des représentants du personnel »

Les salariés peuvent désormais être soulagés, certains craignant de perdre leur emploi après le refus prononcé par le ministère du Travail d'accéder à la demande de chômage partiel faite il y a environ deux semaines par le géant du e-commerce.

« Il s'agit d'une avancée positive pour les clients en France, pour nos collaborateurs français et pour les nombreuses TPE et PME françaises qui s’appuient sur Amazon pour développer leur activité », a réagi Amazon après l'accord conclu avec les syndicats.

« La reprise d’activité dans les conditions demandées par les organisations syndicales marque la reconnaissance par Amazon de la légitimité des représentants du personnel. Elle lui démontre l’utilité du dialogue social pour l’efficacité économique en sécurité », affirment pour leur part les représentants du personnel.

La crise entre Amazon et les syndicats semblent donc être sur le point de s'éteindre. Reste à savoir désormais quelle sera la position de la justice vis-à-vis de l'entreprise, alors que celle-ci indiquait il y a encore quelques jours son désir de se pourvoir en cassation contre la décision de la cour d'appel de Versailles qui fait peser sur elle une astreinte de 100 000 euros par infraction constatée à l'arrêt prononcé.