Amazon

Après avoir démissionné de son poste de vice-président en charge d'Amazon Web Services, Tim Bray explique être « consterné » par les pratiques de son ex-employeur et souhaite mettre en lumière les conditions de travail dans les entrepôts du groupe.

Amazon n'en finit plus d'être empêtrée dans les polémiques depuis le début de la pandémie de coronavirus. Alors qu'Amazon France a entamé un bras de fer avec les syndicats et le gouvernement, le géant du e-commerce est également décrié de l'autre côté de l'Atlantique.

Une démission pour protester contre la culture d'entreprise d'Amazon

Tim Bray, Vice-président d'Amazon en charge d'Amazon Web Services, a démissionné ce vendredi 1er mai et a dans la foulée publié un article de blog au vitriol pour y dénoncer les pratiques de l'entreprise.

« Le fait de rester vice-président d'Amazon aurait signifié, en fait, l'approbation d'actions que je méprisais. J'ai donc démissionné. Les victimes n'étaient pas des entités abstraites mais des personnes réelles ; voici quelques-uns de leurs noms : Courtney Bowden, Gerald Bryson, Maren Costa, Emily Cunningham, Bashir Mohammed et Chris Smalls », écrit-il.

Le désormais ex-vice-président fait ici référence au départ de plusieurs employés qui avaient dénoncé, via Twitter ou en faisant grève, les conditions de travail en application dans les entrepôts d'Amazon.

Le groupe préfère mettre en avant ses actions pour développer l'emploi aux États-Unis

Pour Tim Bray, les licenciements de ces lanceurs d'alerte est « la preuve d'une veine de toxicité qui traverse la culture de l'entreprise. Je choisis de ne pas servir ni boire ce poison ».

De son côté, Jeff Bezos, fondateur et PDG d'Amazon, a tenu à rendre hommage à ses salariés partout dans le monde et en a profité pour mettre en avant les 175 000 embauches réalisées aux États-Unis depuis le début de la crise sanitaire ainsi que l'augmentation du salaire de deux dollars, soit 17 dollars l'heure de travail.

Ces mesures ne convainquent pas Tim Bray : « Le gros problème n'est pas les détails de la réponse au COVID-19. C'est qu'Amazon traite les humains dans les entrepôts comme des unités fongibles, jetables et remplaçables ».

Contactée, la direction d'Amazon n'a souhaité faire aucun commentaire sur ces déclarations.