Amazon France

Le géant du commerce en ligne Amazon a annoncé avoir définitivement écarté quelque 600 marques de sa marketplace, marques qui étaient exploitées par plus de 3 000 vendeurs.

La fraude aux faux avis est un véritable fléau du e-commerce dont Amazon a bien du mal à se débarrasser. Mais il est à noter que la firme de Jeff Bezos fait, depuis plusieurs mois, de gros efforts pour essayer de nettoyer sa marketplace du trafic de faux avis de consommateurs et consommatrices qui y sévit depuis plusieurs années. L'entreprise a ainsi déclaré, il y a quelques jours, avoir fermé pas moins de 3 000 comptes de vendeurs, conséquence du bannissement pur et simple de 600 marques chinoises, accusées d'avoir violé ses politiques.

Une violation des politiques d'Amazon « répétitive » et « significative »

Après avoir mis au placard il y a quelques mois des marques comme Aukey, RavPower, Vava, TaoTronics ou Mpow, Amazon a décidé de ratisser large dans sa répression aux faux avis en étendant le bannissement de sa marketplace à 600 marques et 3 000 vendeurs dont les produits étaient expédiés sous le sceau « fabriqué en Chine, vendu sur Amazon ».

Amazon en a évidemment dit plus sur ces interdictions. L'entreprise explique que les marques écartées avaient toutes sciemment enfreint les politiques d'Amazon, de façon répétitive et de manière significative, avec la pratique des faux avis.

Interrogée par le South China Morning Post, la vice-présidente d'Amazon Asie a indiqué que la campagne répressive du géant américain ne visait pas la Chine en particulier, et que dans tous les cas, les fermetures n'avaient pas eu d'impact négatif sur la croissance globale des revendeurs chinois de la marketplace de l'entreprise.

Une répression de taille face aux faux avis, mais qui n'empêche pas certaines marques de passer entre les mailles du filet

La chasse massive aux faux avis a pris une autre tournure après les révélations du Wall Street Journal, en juin dernier. Le WSJ avait en effet dévoilé le pas si subtil procédé de la marque RAVPower, dont le chargeur rapide à deux ports était expédié avec une carte cadeau ou ultérieurement avec une proposition de remboursement de l'achat, ce qui évidemment précipitait les avis 5 étoiles sur la marketplace d'Amazon.

Chez Amazon, la pratique des avis incitatifs est en théorie interdite depuis 2016. Sauf que les vendeurs parviennent à proposer des offres déguisées, qui leur permettent bien souvent de passer entre les mailles du filet, comme par exemple une extension de garantie, ou une proposition de remboursement postérieure à un mauvais avis laissé sur le produit en question.

Il est donc fort possible que d'autres marques (chinoises et autres) puissent encore échapper au radar d'Amazon, certaines précédemment bannies continuant carrément à vendre leurs produits sur la plateforme, en sous-marques.