Amazon lance un nouvel outil à destination de ses clients Amazon Web Services (AWS). Baptisé Honeycode, il doit permettre aux personnes dépourvues de connaissances en programmation de réaliser malgré tout des applications personnalisées.
Cette initiative vise à élargir l'audience de la division Cloud d'Amazon, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 40 milliards de dollars sur la seule année 2019.
Du développement sans connaissance en codage informatique
Honeycode repose sur une interface visuelle et un outil central appelé « Builder », que les clients utiliseront pour créer toutes sortes d'applications. Comme d'autres outils similaires, il comprend des templates parmi lesquels on trouve la création de listes de tâches, la réalisation de sondages, la gestion d'inventaires ou encore le suivi de clients. D'ailleurs, la société dit avoir utilisé son propre logiciel pour planifier le lancement du service et pour la gestion des effectifs de l'entreprise.
Selon Larry Augustin, vice-président d'AWS, les entreprises utilisent habituellement des feuilles de calcul partagées pour remplir ce genre de missions, mais celles-ci posent divers problèmes, notamment de synchronisation des données.
Honeycode doit donc répondre à des clients qui ont besoin d'applications personnalisées, mais n'ont pas les compétences nécessaires pour les développer. Larry Augustin ajoute : « Les clients nous ont dit que le besoin d'applications personnalisées dépasse de loin la capacité des développeurs à les créer. Désormais, avec Amazon Honeycode, presque tout le monde peut créer de puissantes applications mobiles et Web personnalisées sans avoir à écrire de code. »
Amazon renforce sa position Cloud face à la concurrence
Le service est gratuit jusqu'à 20 utilisateurs faisant partie du service. Il faudra ensuite payer pour prendre en charge des utilisateurs ou de la capacité de stockage supplémentaire.
Les clients de longue date d'AWS, comme Slack, ont d'ores et déjà prévu d'avoir recours à Honeycode pour leur organisation. Les prises de position de Slack et le développement d'Honeycode illustrent d'ailleurs très bien la concurrence qui existe actuellement entre AWS, Microsoft et Google.
CNBC précise aujourd'hui qu'Adam Bosworth a participé au développement d'Honeycode. Or, avant de rejoindre AWS en tant que vice-président en 2016, Adam Bosworth a travaillé chez Google et Microsoft.
Avec ce nouveau service, Amazon compte bien renforcer une nouvelle fois la position de son département Cloud, qui détenait en 2019 47,8 % des parts de marché du secteur, selon le cabinet Gartner.
Sources : CNBC, TechCrunch, Business Insider, Amazon.