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Apple est à nouveau l'objet d'une plainte. La firme est cette fois accusée d'empêcher le fonctionnement normal de pièces non-officielles sur ses iPhone.

Apple est de nouveau sur la sellette en France. Cette fois c'est l'association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) qui assigne le géant de la tech en justice, l'accusant de tout faire pour limiter les réparations par des acteurs non-agréés.

Apple fiche ses composants pour empêcher la réparation par un tiers

Et les accusations de l'association, qui avait déjà obtenu de la part du juge l'imposition une amende record de 25 millions d'euros infligée à Apple en 2020, montrent que la firme américaine peut aller loin pour empêcher la réparation non-agréée. Ainsi, selon la plainte déposée par Halte à l'obsolescence programmée, le constructeur américain ferait en sorte d'associer « les numéros de série des composants et périphériques d’un produit à celui de l’iPhone via notamment des micro-puces ».

Une politique qui touche maintenant les pièces les plus soumises à d'éventuelles réparations, comme les écrans et les batteries. Ainsi, avec une telle structure, le remplacement d'une pièce défectueuse par une autre, pourtant « identique et d'origine », ne serait pas accepté par le système logiciel de l'iPhone.

Pour illustrer le problème, HOP explique qu'un iPhone XR dont l'écran tactile aurait été réparé et qui serait ensuite upgradé avec la mise à jour iOS 16 pourrait ne plus fonctionner. Et alors qu'un rétrogradage vers iOS 15 pourrait permettre un retour à la normale, Apple empêcherait ce pas de retrait, arguant de la présence « d'un écran non d'origine Apple qui provoque un problème tactile ».

Une politique pas très éco-friendly

Si le consommateur peut se sentir limité dans la propriété de son téléphone du fait de telles restrictions, Halte à l'obsolescence programmée rappelle de son côté que de telles limitations ne favorisent pas du tout le reconditionnement. Une gageure écologique, puisque l'empreinte carbone d'un smartphone est à 80 % générée lors de sa production.

L'association estime par ailleurs que ces dispositions prises par la marque à la pomme contreviennent à la loi anti-Gaspillage pour une économique circulaire, votée en 2020, qui souhaite « faciliter la réparation et favoriser l’utilisation de pièces détachées issues de l’économie circulaire ».