Apple va devoir faire face à la justice en France pour pratiques commerciales trompeuses.
Le géant de la Tech est souvent critiqué pour ses initiatives qui visent à réduire la possibilité de réparer ses différents appareils commercialisés chez un tiers. Des pratiques qui vont finir devant le juge avec cette nouvelle enquête qui vient d'être ouverte à Paris.
La « sérialisation » au cœur de la polémique
Le dossier de la « sérialisation » des pièces d'Apple suit son cours en France. Alors qu'au mois de décembre, l'association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) avait déposé plainte contre Apple, du nouveau vient d'être communiqué. En effet, le dossier commence à aboutir, puisque ce lundi 15 mai, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour pratiques commerciales trompeuses.
« Sérialisation » dites-vous ? Pour ceux qui ne connaissent pas ce procédé, il s'agit de l'habitude d'Apple de lier les numéros de série des différents éléments d'un smartphone avec celui de ce dernier. Ainsi, pour l'organisation à l'origine de la plainte, il devient plus difficile d'effectuer une « réparation pour les réparateurs non-agréés », tout en réduisant les performances des téléphones restaurés par des tiers.
Apple doit encore faire des efforts
Et l'association espère que ce mouvement judiciaire pourrait pousser Apple à revoir sa copie. « À l’occasion de la venue à Paris de Tim Cook, le directeur général d’Apple, dans un mois, pour l’évènement VivaTech, HOP appelle le fabricant de smartphones à garantir le droit à la réparabilité de ses appareils dans une logique d’économie circulaire sincère », est-il ainsi expliqué.
Parmi les autres griefs de HOP, on retrouve notamment la difficulté de trouver rapidement des pièces détachées en dehors du réseau d'Apple, et les difficultés de fonctionnement du récent programme Do It Yourself, lancé en décembre dernier par Apple. Ce dernier « se révèle dans les faits cher et absurde (il faut par exemple commander deux valises d’outils de 35 kg pour réparer une batterie) » si l'on en croit les propos de l'organisme militant.
Sources : 20 minutes, Usine Digitale