La guerre des brevets opposant Apple à Samsung a repris lundi aux Etats-Unis, avec la sélection du jury. Ce dernier devra décider si oui, ou non, les entreprises sont coupables de la violation de brevets détenus par son concurrent.
Du côté d'Apple, il s'avère que 4 des 5 brevets en question concernent des fonctionnalités logicielles directement liées à Android, comme le « glisser pour déverrouiller » ou la possibilité de rendre un numéro de téléphone cliquable dans un message. Samsung et Google affirment de leur côté que le développement de ces technologies avait commencé chez Google bien avant qu'Apple ne dépose ses brevets.
Reste encore à le prouver : pour ça, des ingénieurs de Google viendront témoigner à la barre durant le procès. Parmi eux pourrait se trouver Andy Rubin, créateur du système d'exploitation Android, qui en a eu la charge plusieurs années après son rachat par Google. Pour l'anecdote, Andy Rubin a été employé par Apple entre 1989 et 1992.
« Google sera bien plus au centre de l'affaire que dans le procès précédent. Google contre Apple symbolise un vrai choc des titans sur ce terrain » estime Michael Carrier, un expert en brevet.
Rappelons qu'Apple désirerait que Samsung s'acquitte de 40 dollars de redevance par smartphone vendu en embarquant ses brevets . Dans la mesure où 4 brevets sur 5 concernent directement Android, la validation par le tribunal d'une telle demande pourrait permettre à la firme de Mountain View de demander la même chose à de nombreux constructeurs. Cependant, le verdict est encore très loin d'être établi et ce sera aux 6 femmes et 4 hommes du jury de trancher.