Le gouvernement vient de procéder à deux annonces qui raviront les start-up françaises évoluant dans le secteur du numérique. La première, du Premier ministre Manuel Valls, relaie une déclaration de l'américain Cisco promettant 100 millions de dollars (88 millions d'euros) pour des start-up françaises. La deuxième, du ministère de l'Économie, concerne la seconde phase de l'action Cœur de filière, dotée de 150 millions.
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C'est dans le cadre d'une rencontre avec le PDG de Cisco, John Chambers, lundi 16 février, que Manuel Valls a validé les « grandes lignes » de ce « partenariat ». L'enveloppe promise par le groupe américain s'accompagne d'un « travail d'accompagnement de l'innovation numérique ». Pour le Premier ministre, il s'agit d'une « opportunité de développement et un levier de croissance, de compétitivité et d'emploi pour le pays ».
L'accord comprend aussi des coopérations dans le secteur de l'éducation et de la formation professionnelle aux métiers des réseaux numériques, « avec un objectif de formation de 200 000 personnes en trois ans », et le financement de plusieurs chaires d'excellence. Cisco collaborera aussi sur le plan académique et industriel, dans la cybersécurité, la ville et les réseaux intelligents. Pour Cisco, dont les investissements sont tournés vers l'Internet des objets, c'est un moyen de rendre les villes dépendantes à son matériel de télécommunication.
Une nouvelle enveloppe de 400 millions
L'autre dotation découle du programme d'investissements d'avenir (aussi connu comme « grand emprunt », lancé en 2010 et doté de 47 milliards d'euros). Le volet numérique a reçu 150 millions d'euros en 2013, dont deux tiers ont déjà été versés dans la simulation numérique dans le secteur céréalier, la mise en place d'un réseau télécom bas débit pour l'aéronautique, ou le recours au big data pour améliorer la recherche d'emploi.Pour doter le reste de l'enveloppe, le gouvernement lance trois nouveaux appels à projets dans les secteurs inchangés du logiciel et des objets connectés, de la sécurité numérique et du calcul intensif et de la simulation numérique. Ces domaines « ciblés » sont aux yeux de l'État « un élément-clé de compétitivité industrielle pour l'ensemble des filières économiques utilisatrices : automobile, aéronautique et énergie ».
Une fois ces fonds versés, le gouvernement ne coupera pas le robinet du financement de l'innovation pour autant. Il promet de consacrer « dans les prochains mois une nouvelle enveloppe de 400 millions d'euros en faveur du développement du numérique », dans le cadre de nouveaux appels à projets. L'année 2015 est également attendue comme celle de la relance du soutien aux start-up de la part des investisseurs privés.
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