Les relations entre Sonos et Google ne s'arrangent pas, au contraire. Plus tôt cette année, la marque connue pour ses enceintes connectées avait déposé une plainte contre le géant de la tech, l'accusant de vol de brevet.
Aujourd'hui, et après que Google a répondu avec une seconde plainte, Sonos vient d'en déposer une troisième affirmant que cinq de ses brevets ont été copiés.
Peu avant une conférence de Google
La plainte concernerait cette fois les fondements des systèmes audio sans fil, comme la création d'ensembles stéréo ou la configuration des appareils. Par le passé, Sonos a déjà eu à défendre ces brevets contre la société Denon, un procès qu'il a finalement gagné.
La première plainte de Sonos contre Google avait été déposée en janvier devant le tribunal fédéral de Californie. Elle a ensuite été mise en suspens, le temps que la Commission internationale du Commerce (ITC) décide de retirer ou non les appareils concernés du marché.
Pour Eddie Lazarus, le directeur juridique de Sonos, « il est important de montrer la profondeur et l'ampleur du plagiat de Google. Nous avons signalé nos droits sur 100 brevets dont nous affirmons la violation, le tout en vain ».
La nouvelle procédure, déposée cette fois devant la cour fédérale du Texas, touche des brevets concernant la gamme Nest et Chromecast de Google. Le calendrier n'a certainement pas été choisi au hasard par Sonos, puisque la marque a déposé sa plainte peu avant une conférence de Google (le 30 septembre), où le géant américain doit dévoiler, entre autres, de nouveaux appareils Nest et Chromecast.
« Infraction efficace »
Google, bien entendu, ne manquera pas de rétorquer à nouveau.
Jose Castaneda, son porte-parole, affirme que « Sonos a fait des déclarations trompeuses sur l'historique de notre collaboration. Notre technologie et nos appareils ont été conçus indépendamment. Nous nions vigoureusement leurs revendications et nous nous défendrons contre eux ».
Sonos évoque depuis quelque temps maintenant ce qui constitue la stratégie des grandes entreprises pour écarter les plus petites. Selon lui, les géants de la tech copient régulièrement les projets d'autres sociétés parce que les amendes sont dérisoires par rapport à la possibilité de gagner des parts de marché. Patrick Spence, le P.-D.G. de Sonos, parle ainsi « d'infraction efficace », déclarant : « C’est pourquoi nous sommes allés à l’ITC et maintenant au Texas, pour raccourcir le processus et obtenir un résultat le plus rapidement possible ».
Cette rapidité est évidemment relative : Eddie Lazarus s'attend à ce que cette nouvelle procédure prenne deux ans. Et malgré cet acharnement juridique, le directeur juridique dit croire en une amélioration des relations avec la firme de Mountain View, affirmant que « l'objectif est d'avoir une relation positive avec Google, une relation dans laquelle ils reconnaissent la valeur de nos inventions ».
Source : The Verge