C'est officiel, après avoir reçu le feu vert de la Commission européenne en fin d'année dernière, Google a annoncé avoir finalisé le rachat de Fitbit, spécialiste des trackers d'activité. D'emblée, la société entend rassurer.
C'est le 1er novembre 2019 que Google a officiellement annoncé vouloir racheter la société Fitbit commercialisant des bracelets et des montres connectés. Pourtant, ce n'est que cette semaine que ce rachat à 2,1 milliards de dollars a été finalisé.
Un rachat long mais une opportunité pour Google
Il faut dire que les consommateurs européens se sont montrés particulièrement sceptiques sur cette annonce et cela n'a pas échappé aux autorités de Bruxelles. Au cœur de la problématique, ce sont les données personnelles, de nature semi-médicale, générées par les montres qui posent problème. Concrètement, les craintes étaient que Google puisse s'en servir pour retourner de la publicité ciblée.
Sur son blog officiel, la firme de Mountain View revient sur les technologies développées par Fitbit et les ambitions de Google pour développer de nouveaux produits et services qui permettront d'en apprendre plus sur son état de santé avec un meilleur traitement des données générées par les capteurs et dans le but d'atteindre ses objectifs personnels.
Mais la société souhaite rassurer tout de suite : « Cet accord a toujours porté sur les appareils, pas sur les données, et nous avons été clairs depuis le début que nous protégerons la vie privée des utilisateurs de Fitbit. »
Les engagements sur la vie privée et la concurrence
Il semblerait cependant que la firme californienne n'ait pas rassuré tout le monde. En mai dernier, nous rapportions que 42 organisations de consommateurs français, belges italiens, allemands, néerlandais ou luxembourgeois s'étaient rassemblés. Ils estimaient que ce rachat donnait à Google une mine de données personnelles prête à être exploitée.
Face à l'enquête menée par les autorités de Bruxelles sur ce rachat, Google s'est ainsi engagé sur 10 ans renouvelables à ne pas exploiter les données pour le compte de sa régie publicitaire. En outre, ces dernières seront stockées de manière isolée.
Google a également promis que les utilisateurs pourront choisir d'autoriser ou non le stockage de leurs données dans leur profil Google ou Fitbit. Ils seront en mesure de déterminer s'ils souhaitent qu'elles puissent être utilisées par un service tiers tels que Google Maps pour retrouver ses parcours d'entraînement par exemple.
Sur le secteur de la concurrence, Google promet également de conserver les interfaces de programmation de Fitbit sans dégrader ces dernières.
L'expertise de Fitbit devrait en tout cas permette à Google d'enrichir son système WearOS, lequel n'a pas reçu de mise à jour majeure depuis quelque temps déjà.
Source : Google