© Alphabet
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Alphabet met un terme à l'expérience Loon, son projet de ballons flottants qui devait permettre de connecter Internet à des régions isolées.

Depuis sa présentation en 2013, Loon était devenu l'un des plus emblématiques et ambitieux projet de « X », le centre de recherche d'Alphabet, maison-mère de Google, dédié aux innovations les plus folles et futuristes.

Trop coûteux, les ballons ne s'envoleront plus

Dans un article de blog, Astro Teller, qui dirige X, explique cette fermeture : « La route vers la viabilité commerciale s'est avérée beaucoup plus longue et risquée que [nous] l'espérions (…). Dans les prochains mois, nous commencerons la réduction progressive des opérations et [Loon] ne
sera plus un Other Bet au sein d'Alphabet.
 »

Le Projet Loon, lancé en 2013 au sein de X, s'est émancipé du centre de R&D pour devenir une division à part entière d'Alphabet en 2018. Le Projet Loon part du principe que les deux tiers de la population mondiale, selon Google, n'ont pas accès à Internet. Concrètement, il s'agissait de déployer un réseau de ballons gonflés à l'hélium dans la stratosphère. Reposant sur un protocole de communication sans-fil, les ballons devaient offrir un débit équivalent à la 3G (environ 2 Mb/s) mais avec une couverture beaucoup plus large en matière de distance.

La fin du projet pilote au Kenya

Les ballons posaient plusieurs problèmes logistiques. Fonctionnant à l'énergie solaire, ils ne pouvaient marcher dans toutes les régions du globe. Par ailleurs, la connexion pouvait être perdue en cas de vents violents ou d'intempéries. En sus, ceux-ci devaient être remplacés
régulièrement (tous les cinq mois environ) à cause de la dégradation de l'enveloppe plastique des ballons. Le coût des Loon était donc conséquent.

Loon avait pourtant réussit à emmener Internet au Kenya, notamment. En juillet dernier, une flotte de 35 ballons couvrait environ 50 000 km2 à l'ouest et au centre du pays. Un lancement pilote qui fonctionnait et apportait Internet à des dizaines de milliers de personnes.

Alphabet a promis de laisser une équipe sur place pour assurer la transition. Les ballons fonctionneront d'ailleurs au Kenya jusqu'en mars. L'entreprise a par ailleurs promis une enveloppe de dix millions de dollars pour des entreprises dédiées à « la connectivité, Internet, l'entreprenariat et l'éducation » dans le pays.

Source : The Verge