Présenté en 2013, le projet Loon de Google est désormais opérationnel au Kenya. Les ballons fournissent ainsi un accès Internet sur une zone de plus de 50 000 km².
En avril dernier, Loon, filiale d’Alphabet, a fait voler ses premiers ballons Internet. Cette fois ça y est, le lancement commercial est concrétisé au Kenya.
18,9 Mbps en download, 4,74 Mbps en upload et une latence de 19 ms
La flotte se compose de 35 ballons stratosphériques. Situés à une vingtaine de kilomètres au-dessus du sol, ceux-ci se déplacent continuellement affin d’offrir une connexion internet 4G sur une vaste zone. En l’occurrence, dans le pays, ils couvrent un espace d’environ 50 000 km².
Pilotés par une intelligence artificielle, ces ballons sont autonomes sur le plan énergétique puisqu’ils tirent leur énergie du soleil. En ce qui concerne leur portée, en 2018, deux d’entre eux avaient réussi à se transmettre des données à plus de 600 kilomètres de distance.
Au Kenya, le service Loon a été conçu en partenariat avec la société de télécommunications locale Telkom Kenya. En termes de qualité réseau, la filiale Alphabet revendique un débit moyen descendant de 18,9 Mbps et un débit moyen montant de 4,74 Mbps. La latence moyenne, elle, est de 19 ms.
Autant dire que ces valeurs permettent largement de naviguer sur le Web, d’utiliser des services comme WhatsApp ou même de visionner des vidéos sur YouTube. Au cours des tests effectués dans les mois qui ont précédé ce lancement, plus de 35 000 personnes ont bénéficié du service.
Un système adapté aux zones difficiles d’accès et aux situations de crise
Alphabet précise qu’en raison de la pandémie de coronavirus, son service s'annonce comme plus important encore pour permettre à des personnes isolées de contacter facilement les secours ou même des membres de leur famille.
D’ailleurs, ces ballons Loon avaient déjà été mis à profit dans un autre contexte de crise sanitaire : à Porto Rico en 2017 après le passage de l'ouragan Maria. À l’époque, leur déploiement avait permis d’accorder un accès Internet à 100 000 personnes.
Enfin, rappelons que Google n’est pas la seule multinationale qui ambitionne de fournir une connexion Internet dans les endroits qu’on qualifie de « zones blanches ». C’est aussi le cas de la société SpaceX d’Elon Musk avec Starlink. Celle-ci projette carrément de connecter le monde entier avec sa constellation de satellites.
Source : TechCrunch