En janvier, Sonos a annoncé poursuivre Google en justice. L'entreprise connue pour ses enceintes connectées estime que le géant américain a copié sa technologie.
Celui-ci ne compte cependant pas se laisser faire. La firme de Mountain View a déposé sa propre plainte, affirmant que Sonos viole cinq de ses propres brevets.
L'empire contre-attaque
Ces vols concerneraient notamment les réseaux utilisés par les enceintes, leurs notifications de contenu et leur annulation d'écho.
Google ne s'en cache pas : elle cherche à riposter face à la plainte déposée par Sonos en janvier. La société affirme que « bien que Google poursuive rarement d'autres sociétés pour violation de brevet, elle doit faire valoir ses droits de propriété intellectuelle ici ».
Mais le groupe cherche veut aussi montrer qu'il a été lésé par celui qu'il considérait comme un soutien précieux dans le développement d'enceintes, le qualifiant « d'aide importante à la conception, à la mise en œuvre et aux tests » des enceintes.
Google et Sonos ont effectivement signé un accord dans ce domaine en 2013. Lors du dépôt de plainte de Sonos en janvier, un porte-parole de Google avait déclaré : « Nous sommes déçus que Sonos ait intenté ces poursuites au lieu de poursuivre des négociations basées sur la bonne foi ».
« Pas de honte » aux yeux de Sonos
Le ton est cependant monté entre les deux entreprises ces derniers mois, Sonos affirmant que Google a également exercé d'autres pressions sur lui. L'entreprise a affirmé que Google avait copié sa technologie afin d'améliorer l'intégration de Google Play Music. Mais il aurait également insisté pour que Sonos intègre le Google Assistant à ses enceintes.
Patrick Spence, le P.D.-G. de Sonos a ajouté que Google avait empêché l'activation simultanée de l'assistant Google et de l'Alexa d'Amazon. Il déclare : « Nous l'avons préparée et l'avons montrée à Google et à Amazon. Amazon a dit oui. Google a dit que si nous allions dans cette direction, l'Assistant ne serait pas du tout disponible (sur les enceintes) ».
Google répond aujourd'hui que Sonos avait besoin de son aide. Il souligne cependant que cette aide « a impliqué à nouveau de conséquentes ressources d'ingénierie Google, y compris des mois d'important travail pour les employés ». Elle affirme également que Sonos a été le premier partenaire ayant la possibilité de recevoir l'assistant Google comme option par défaut sur ses enceintes.
Aujourd'hui, Jose Castaneda, un porte-parole de Google affirme que le groupe se défend « à contrecœur ». Sonos, pour sa part, a répondu : « Comme nous l'avons vu par le passé avec Eero, et comme nous l'avons vu récemment avec ZOOM, Google ne semble pas avoir de honte à copier les innovations des petites entreprises américaines dans leurs tentatives d'étendre leurs monopoles de recherche et de publicité ».
Source : The Verge