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Microsoft, Google et Qualcomm ont peur que NVIDIA déstabilise le marché avec le rachat d'ARM, dont les technologies sont déjà essentielles aujourd'hui et amenées à devenir indispensables à l'avenir.

Le rachat d'ARM par NVIDIA fait grincer des dents. Bon nombre de géants de la tech, qui exploitent directement ou indirectement la technologie ARM, craignent en effet que son nouveau propriétaire modifie les conditions d'accès aux licences donnant l'autorisation d'utiliser ses architectures.

Le rachat d'ARM pas NVIDIA menacé

Résultat de ces inquiétudes, Microsoft, Google et Qualcomm s'opposeraient au rachat et se sont rapprochés pour ce faire de différents organismes de régulation aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni et en Chine.

Et pour cause, les puces Snapdragon de Qualcomm sont fabriquées d'après l'architecture ARM, alors que Microsoft et Google travailleraient, selon plusieurs indiscrétions, sur la conception de leurs propres puces ARM, comme Apple. Si ces deux dernières ne sont pas clientes directes d'ARM pour le moment, bon nombre de leurs fournisseurs et de partenaires le sont.

De leur côté, les autorités de la concurrence européenne et britannique ont déjà annoncé l'ouverture d'une enquête. Rappelons que ARM est à la base des processeurs équipant actuellement tous les smartphones et d'autres appareils. L'entreprise prenant de plus en plus de place dans l'industrie, les autorités estiment qu'il est nécessaire de s'assurer qu'une certaines neutralité soit respectée, pour éviter une situation de position dominante.

NVIDIA balaie les inquiétudes

Le risque est en effet de voir NVIDIA se réserver l'utilisation de la technologie ARM, à moyen ou long terme, pour se créer un monopole. La société pourrait également durcir les conditions d'accès à l'architecture ARM, notamment en augmentant le prix des licences.

Toutefois, NVIDIA assure que son intention n'est pas de s'accaparer la technologie d'ARM et que le rachat n'aura pas de conséquences pour les clients. Le groupe américain prétend d'ailleurs que l'opération est avant tout guidée par les avancées d'ARM en termes d'intelligence artificielle et d'efficacité énergétique des semiconducteurs.

Source : Bloomberg