Deux entreprises originaires du Massachusetts ont accusé Google et Facebook d'avoir formé un deal pour donner des avantages au réseau social en matière de publicité.
Cette plainte intervient plusieurs mois après une plainte antitrust initiée par dix procureurs généraux républicains, représentant dix États américains, sur le même sujet.
Un marché formé en 2018
La section publicité de Google continue de faire parler d'elle, notamment à propos des soupçons d'un marché avec Facebook, qui donnerait des avantages injustes au réseau social. D'après la plainte déposée en décembre dernier par dix États américains, Google aurait approché Facebook à la suite de l'intérêt de ce dernier pour la publicité, et notamment le système de « header bidding », qui permet aux éditeurs de ne pas passer par les services de Google pour acheter et vendre des publicités. De quoi faire directement concurrence aux intérêts de la firme de Mountain View.
Un marché aurait alors été formé entre les deux entreprises en 2018, qui a conduit le réseau social à réduire ses activités en échange « d'informations spéciales, un avantage de vitesse pour aider Facebook à réussir dans les enchères et un taux de gain garanti » d'après la plainte déposée mardi. « Lorsque le pouvoir de marché de Google a été menacé, il a interrompu l'innovation et la concurrence par un accord avec Facebook » ont ajouté les entreprises. Elles demandent donc à ce que leur plainte soit transformée en class action, pour représenter tous les annonceurs qui ont été victimes de cet accord.
Google nie et Facebook refuse de commenter
À la suite de leur deal, les deux firmes auraient décidé de partager le marché et de fixer les prix entre elles, ce qui violerait les lois antitrust, d'après les plaignants. De son côté, Google continue de nier en se servant des mêmes arguments présentés lors de la plainte de décembre, arguant que plus de 25 entreprises participent à ce programme appelé « Open Bidding », et pas uniquement Facebook. De son côté, le réseau social a purement et simplement refusé d'émettre le moindre commentaire, selon CNET. Pour les entreprises flouées, Google serait responsable de tous les dommages qui ont été causés aux publicitaires.
Sachant que d'après une version non censurée de la plainte de décembre, les deux entreprises auraient envisagé une stratégie commune en cas de plainte à ce sujet. Le procès risque de ne pas être de tout repos pour les entreprises du Massachusetts.