Google est sous le coup d’une nouvelle enquête pour pratiques anticoncurrentielles. Déjà surveillée de très près par de nombreux pays, la firme de Mountain View doit désormais faire face aux autorités allemandes.
Le gendarme de la concurrence allemande se dit prêt à imposer des limites aux activités de Google dans le pays.
L'antitrust allemand durcit le ton
Une de plus. Alors que Google croule sous les procédures judiciaires, c’est désormais au tour de l’Allemagne de lancer une nouvelle enquête sur les pratiques anticoncurrentielles du géant américain. Ce mercredi 5 janvier 2022, le gendarme allemand a en effet ouvert la voie à la mise en place de restrictions d’activités de Google sur son territoire.
L’Office fédéral anti-cartel, qui avait ouvert il y a quelques mois une enquête sur le géant de la tech et sa maison-mère Alphabet, estime que ces entreprises ont une « importance significative sur les marchés », ayant un impact direct sur la concurrence. Le régulateur allemand indique dans un communiqué « prendre des mesures contre des pratiques anticoncurrentielles spécifiques de Google », en application de la loi entrée en vigueur l’an dernier renforçant ses prérogatives sur les entreprises numériques qui dominent le marché.
L'Allemagne veut encadrer les activités de Google
En vertu de ce texte, le gendarme de la concurrence avait lancé des enquêtes sur Facebook, Amazon et Google. La décision visant la firme de Mountain View est la première rendue. La nouvelle loi lui permet en effet de prendre des mesures immédiates pour empêcher des pratiques « déloyales », comme « l’auto-référencement des services du groupe » sur ses plateformes, ou « le fait d’empêcher des entreprises tierces d’entrer sur un marché ». Compte tenu du poids de l’entreprise sur mon marché, l'antitrust allemand estime que ce texte peut s’appliquer à Google.
L’Office fédéral anti-cartel rappelle que Google détient plus de 80 % de parts de marché dans son secteur et de fait « occupe une position dominante sur le marché des services de recherche générale en Allemagne et est le principal fournisseur de publicité pour les recherches ». Le régulateur pointe également du doigt l’influence de Google sur l’accès d’autres sociétés à ses utilisateurs et ses clients publicitaires, notamment via YouTube, Play Store et Android, lui permettant de « fixer des règles et des conditions pour d’autres entreprises sur les marchés ». Reste maintenant à savoir si cet encadrement peut favoriser l’émergence d’autres moteurs de recherche sur le territoire.
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Source : Solutions-Numériques