Plusieurs comptes sur les réseaux sociaux ont avancé que Google, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a rendu visibles publiquement sur Maps les bases et installations militaires du pays dirigé par Vladimir Poutine. Une information rapidement démentie par la firme de Mountain View.
Selon des porte-parole de Google, cela fait déjà longtemps que l'on peut voir des installations militaires russes sur Google Maps, tout comme les installations dans d'autres pays.
Images vraies, information fausse
Depuis hier lundi, plusieurs posts de comptes Twitter, vérifiés ou non, ont été partagés des milliers de fois par les internautes. Le média d'Europe de l'Est Nexta ou encore le compte maintes fois cité dans les médias ArmedForcesUkr ont publié des images satellites de bases militaires russes, clamant que Google Maps a ouvert l'accès à ces images, ce qui laissait entendre qu'elles étaient auparavant floutées sur le logiciel.
Le tweet de ArmedForcesUkr pourrait en partie se traduire ainsi : « Désormais, tout le monde peut voir une variété de lanceurs russes, de missiles balistiques intercontinentaux et de postes de commandement avec une résolution d'environ 0,5 mètre par pixel ».
Après avoir été partagée des milliers de fois sur les réseaux, l'information a été démentie par le compte officiel de Google Maps en réponse au tweet de Nexta. Google répond en affirmant qu'aucun changement dans le floutage des images satellites de la Russie n'a eu lieu récemment. Ces images étaient donc déjà visibles en clair avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a presque deux mois.
De nombreux sites visibles sur Maps
En fait, le floutage ou la pixellisation des images d'installations militaires n'est pas si commun au sein de Google Maps, même à des endroits pouvant être de nature sensible. Une page Wikipédia recense les lieux floutés par l'entreprise dans le monde, par continent, et la liste est, de manière surprenante, très courte. Le floutage intervient généralement lorsqu'un site est extrêmement sensible et sécurisé (par exemple, l'île Longue en France, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins) ou lorsqu'un particulier en fait la demande pour ne pas apparaître sur les cartes.
Le site The Verge a vérifié les images de bases russes publiées sur les posts Twitter et a pu confirmer la véracité d'au moins l'une d'elles. On peut noter également que la célèbre Zone 51 dans le Nevada aux États-Unis est elle aussi affichée en clair sur Google Maps. Rien de nouveau donc chez Google, qui a déjà mis en place des sanctions contre la Russie autres que l'affichage en clair des bases militaires sur ses images satellites.
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Source : The Verge