Ils sont nombreux, ceux qui un jour ou l'autre ont annoncé vouloir détrôner Google et Voluntia pourrait sans doute n'être qu'un projet parmi tant d'autres, s'il n'était pas emmené par la personne à l'origine du concept fondateur de l'algorithme de recherche qui sous-tend aujourd'hui le numéro un mondial de la recherche en ligne, Massimo Marchiori.
« Volunia est un nouveau moteur de recherche », explique-t-il dans une vidéo (voir ci-dessous). « C'est une perspective différente, il ne s'agit pas de faire un moteur de recherche classique : il y a déjà de très bons moteurs de recherche, comme Google. Ce n'est donc pas juste un moteur classique "+ 10%". C'est une vision, radicalement nouvelle, de ce que le moteur de recherche du futur pourrait être. »
A ce stade, il n'en dira pas plus. Au Corriere della Sera, il explique qu'une société déjà implantée n'aurait en effet aucun mal à réunir une centaine d'ingénieurs pour travailler sur son idée si celle-ci était dévoilée, mais assure que celle-ci mérite d'être défendue. Tout juste saura-t-on qu'elle lui est venue « il y a quelques années » déjà et que le projet sera dès le lancement accessible en douze langues, dont le français. Sur Volunia.com, il invite les curieux qui souhaiteraient tester le projet en avant-première à s'inscrire au programme de test fermé qui ouvrira bientôt.
Massimo Marchiori, père de l'hyper search
On considère que l'un des actes fondateurs du Web moderne est la définition par Tim Berners Lee, en 1989, du concept d'hypertexte, soit la faculté de lier entre elles des pages de contenu accessibles sur Internet. A partir de cet hypertext, Massimo Marchiori élabore un nouveau concept, qu'il baptise hypersearch. Il s'agit cette fois de pallier aux lacunes des moteurs de recherche de l'époque, en conférant aux algorithmes qui les propulsent la capacité de déterminer l'importance d'une page Web en fonction du nombre de liens qui pointent vers elle. En 1996, Massimo Marchiori publie ses travaux. L'idée fait mouche chez un jeune homme nommé Larry Page qui, deux ans plus tard, rendra hommage aux travaux du mathématicien italien lors du lancement d'un moteur de recherche « révolutionnaire » baptisé Google.
Depuis, Massimo Marchiori a mené divers projets liés à la gestion de l'information en ligne, notamment au sein du W3C, où il a co-dirigé les travaux autour du protocole P3P et des langages XQuery et OWL (Web Ontology Language).
« Si Google utilise un club de golf, nous travaillerons avec un fleuret. La différence avec notre notre moteur de recherche, c'est ce qu'il nous permettra de faire émerger. Et grâce à ça, Volunia sera vraiment utile aux gens », promet-il aujourd'hui.