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Connue pour ses largesses, Google doit désormais faire attention à ses dépenses, quitte à dégrader le cadre de travail de ses salariés.

L'année 2023 est définitivement celle de la « fin de l'abondance » pour les géants de la Silicon Valley, et Google n'est pas épargnée par la crise économique.

Confronté à la crise, Google cherche à économiser le moindre dollar

Le géant de la recherche a présenté des revenus et un chiffre d'affaires en baisse au dernier trimestre 2022. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, l'entreprise s'est pris de plein fouet la vague ChatGPT, qui menace directement son activité principale et son juteux business publicitaire. Google a bien une technologie similaire en magasin, Bard, mais les premiers résultats ne semblent pas au niveau de ceux présentés par OpenAI.

Bref, Google doit faire des économies et le dos rond pour traverser cette tempête. L'entreprise a d'ailleurs commencé en annonçant un plan social et le licenciement de 12 000 salariés dans le monde. Les mesures ne s'arrêtent pas là et vont toucher directement les employés toujours en poste.

Google a toujours mis en avant les conditions de travail très confortables accordées à ses équipes, avec des repas gratuits, des salles de sport ou des garderies installées dans les locaux de Mountain View en Californie, entre autres services payés par l'entreprise. Malheureusement pour eux, ces avantages vont être réduits sensiblement dans les prochaines semaines.

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La fin des massages et des transports gratuits pour les employés

Ruth Porat, la directrice financière d'Alphabet, la maison mère de Google, a envoyé un mémo aux équipes pour les prévenir d'ajustements dans les services qui leur sont proposés.

En premier lieu, les salariés, dont les besoins ne nécessitent pas un ordinateur performant, se feront remettre un Chromebook, sous Chrome OS. Ces appareils, moins chers, seraient suffisants pour la majeure partie des tâches administratives de la société. Les dépenses d'équipement de plus de 1 000 dollars doivent également être approuvées par un manager et les équipements ne seront plus aussi rapidement remplacés dans les différentes divisions. Les fournitures de bureau, comme les agrafeuses, sont aussi rationnées.

Les services de transport des employés, les cafétérias ou encore les salles de fitness et de massage ne seront dorénavant disponibles que quelques jours par semaine. Google justifie sa décision par une évolution du temps de travail en présentiel de ses équipes, qui ne passent en moyenne que trois jours par semaine sur place et le reste du temps en télétravail. Les différents cafés et les salles de yoga seront en conséquence fermés les lundis et vendredis.

Plus grave enfin : Google n'aurait pas payé le solde des congés maternité et maladie des salariés touchés par la vague de licenciements, avec des sommes pouvant s'élever à plusieurs milliers de dollars par employé, en fonction des salaires moyens élevés accordés par l'entreprise.

Source : CNBC