Comme ceux de Meta, de Twitter ou d’Amazon, les salariés d’Alphabet seraient aussi sous la menace de licenciements massifs.
L’époque semble placée sous le signe du limogeage du côté des géants du numérique. Ces dernières semaines, Meta, Amazon ou encore Twitter ont annoncé le licenciement de plusieurs milliers de salariés. Alphabet, maison-mère de Google, s’apprêterait aussi à clairsemer ses rangs : l’entreprise pourrait bien licencier environ 10 000 de ses employés jugés « peu performants ».
Les managers vont devoir désigner 6 % de "mauvais employés"
Selon plusieurs sources, la firme aurait modifié son système de gestion des performances, qui entrera en vigueur en début d'année prochaine. Un des mécanismes invite les managers à définir non plus 2 %, mais 6 % « d'employés peu performants ». Un tel seuil engloberait environ 10 000 personnes.
Vous en conviendrez, cette dépréciation a tout du tri pour de futurs licenciements massifs, surtout dans le contexte actuel. En outre, ce système de classement aurait plus globalement une incidence sur l’attribution des primes et autres bonus.
Des salariés paresseux et trop bien payés, à en croire un milliardaire
De fait, le cours de l’action d’Alphabet est en baisse depuis plusieurs mois et les bénéfices de l’entreprise ont diminué de 27 % au troisième trimestre en glissement annuel. Cet été, Sundar Pichai, P.-D.G. de Google, avait exhorté ses troupes à mettre un coup de collier et à améliorer leur productivité.
Du côté des actionnaires, certains en appellent désormais ouvertement à des coupes dans les effectifs. C’est le cas de Christopher Hohn, un milliardaire britannique. S’exprimant au nom de TCI (The Children's Investment Fund Management), une société de gestion de fonds spéculatifs, il a adressé une lettre à Sundar Pichai ainsi qu'au conseil d’administration le 15 novembre dernier, dans laquelle il écrit que « l'entreprise a trop d'employés » et que ces derniers coûtent trop cher. Il ajoute que des « conversations avec d'anciens cadres d'Alphabet suggèrent que l'entreprise pourrait être menée plus efficacement avec beaucoup moins d'employés ».
Si pour l’instant rien n’est décidé chez Alphabet, une vague de licenciements n’aurait, hélas, rien d’inédit. Comme rapporté en début d’article, Amazon va remercier plus de 10 000 employés et envisagerait de nouveaux licenciements en 2023. Une réduction des effectifs est également en cours chez Meta. Enfin, du côté de Twitter, Elon Musk, nouveau propriétaire du réseau social, prend aussi un malin plaisir à dégrossir les rangs.
Sources : The Independent, Christopher Hohn